ROME, Mardi 18 Août 2009 (ZENIT.org) – 193 projets en faveur des pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, pour un total de 2.128.500 dollars, ont été approuvés par le conseil d’administration de la Fondation « Populorum Progressio » qui s’est réunie pour sa session annuelle dans l’archidiocèse de Paderborn, en Allemagne.
Ces projets ont été choisis parmi les 203 projets présentés en 2008 par des missionnaires et des groupes qui travaillent sur le continent américain. Ils seront principalement financés par la Conférence épiscopale italienne à travers le Comité pour les interventions en faveur du Tiers Monde, principal soutien de la Fondation.
La réunion, qui s’est déroulée à Paderborn à l’invitation de l’archevêque Mgr Hans Josef Becker, a coïncidé avec la fête de saint Liboire, patron du diocèse. Durant la célébration de cette fête, présidée par le cardinal Paul J. Cordes, président de la Fondation, les membres du conseil d’administration ont pu concélébrer dans la cathédrale, avec un nombre important de prélats et de fidèles de la communauté diocésaine. Les festivités ont culminé avec la procession des reliques du saint dans les rues de la ville.
Outre le cardinal Cordes, étaient présents à la réunion : le cardinal Juan Sandoval Íñiguez, archevêque de Guadalajara et président du Conseil d’administration, l’archevêque de La Paz, Mgr Edmundo Luís Abastoflor Montero, vice-président du Conseil, l’archevêque de Palmas (Brésil), Mgr Alberto Taveira Corrêa, l’archevêque de Guayaquil (Equateur) Mgr Antonio Arregui Yarza, l’évêque du Vicariat apostolique de Yurimaguas (Pérou) José Luis Astigarraga Lizarralde, Mgr Segundo Tejado Muñoz, membre du Conseil pontifical Cor Unum, et Juan Vicente Isaza Ocampo, secrétaire du Conseil, en poste à Bogotá.
Les indigènes et les paysans représentent un pourcentage important de la population en Amérique Latine. Le processus rapide d’urbanisation du continent et l’imposition de la culture postmoderne ont laissé ces populations isolées du contexte social et du développement auxquelles d’autres ont pu accéder. Ainsi, ils ont souffert d’une profonde marginalisation et d’un manque de protection, perdant injustement, à de nombreuses occasions, la propriété de leurs terres.
Les efforts de la communauté ecclésiastique dans la défense et dans l’aide apportée à ces populations ont été amplement soutenus par le Saint-Siège. La Fondation pontificale Populorum Progressio est vraiment un signe de cette préoccupation. Instituée en 1992, elle veut être un signe, un geste de la charité du Saint Père envers les plus abandonnés et ceux qui ont besoin de protection, comme les populations paysannes, indigènes et afro-américaines d’Amérique Latine et des Caraïbes.
La Fondation dépend du Conseil pontifical Cor Unum. Le cardinal Cordes en est le représentant légal. Le Conseil d’administration, dont les compétences sont de veiller à l’observation des statuts, ainsi que l’étude et l’approbation des projets présentés, est formé de 7 membres : 6 d’entre eux sont des évêques de différents pays d’Amérique Latine et un du Conseil pontifical Cor Unum.
Au début de la réunion de Paderborn, les différentes situations sociopolitiques et ecclésiastiques des pays représentés ont été présentées, dans le contexte pastoral de tout le continent, avec une attention spéciale à la situation du Honduras et des pays qui vivent des situations de tension sociale et politique.
Les projets qui sont présentés à la Fondation, préparés par les différentes communautés ecclésiastiques et par des groupes pastoraux du diocèse, sont approuvés par les évêques et, dans une dernière phase, étudiés par le Conseil d’administration. Ils s’adressent au développement intégral des populations dans certains domaines comme la production, la construction, l’éducation et la santé.
La réunion – a expliqué à L’Osservatore Romano Mgr Segundo Tejado Muñoz, du Conseil pontifical Cor Unum – s’est conclue dans la petite ville de Neheim, où naquit, en 1904, le père Franz Stock. Ce prêtre allemand se consacra, pendant la seconde guerre mondiale, à la pastorale des détenus dans les prisons françaises, assistant des milliers de personnes dans les derniers moments de leur vie, avec un dévouement héroïque dans des situations de grande souffrance.