ROME, Lundi 22 juin 2009 (ZENIT.org) - Alors que les Etats généraux de la bioéthique s'achèvent demain, mardi 23 juin, avec le forum prévu à Paris, Mgr Pierre d'Ornellas, archevêque de Rennes et président du groupe de travail sur la bioéthique, publie ce jour un nouveau billet sur le blog www.bioethique.catholique.fr et invite ceux qui le souhaitent à poursuivre le dialogue. 

A l'occasion des « Etats généraux de la bioéthique », les initiatives de l'Eglise catholique de France ont enregistré une large réponse du public et des « témoignages bouleversants », indique un communiqué de la Conférence des évêques de France (CEF). 

Depuis  le lancement des Etats généraux de la bioéthique, l'Eglise catholique a activement participé à la réflexion et aux débats : d'abord en publiant l'ouvrage « Bioéthique, propos pour un dialogue », d'autre part avec la mise en ligne du blog www.bioethique.catholique.fr, enfin avec l'organisation de nombreux événements dans les diocèses français. 

Ecrit par les évêques du groupe de travail sur la bioéthique, le livre « Bioéthique, propos pour un dialogue » a répondu à une véritable attente puisqu'il a été vendu à ce jour à près de 10.000 exemplaires. 

Le blog www.bioethique.catholique.fr est le prolongement et le complément de cet ouvrage puisque, précisément, il permet de dialoguer tout en touchant un public encore plus large. Il a lui aussi rencontré un réel succès et conduit à de riches échanges - parfois passionnés - entre experts et internautes, comme entre internautes. Certains d'entre eux ont posté des témoignages bouleversants, racontant leurs souffrances face à la stérilité et au handicap, comme leur anxiété face à des décisions parfois très difficiles. Les questions existentielles que pose la bioéthique ont ainsi été abordées de manière très humaine et concrète. 

Le blog de l'Eglise catholique en France s'est installé en quelques semaines comme l'un des sites de référence dans ce domaine : consulté par plus de 100.000 visiteurs depuis son lancement, il sort au 3e rang sur le moteur de recherches Google avec le mot clé « bioethique » et 1.800 sites, à ce jour, pointent vers lui. 

Comme l'indique l'agenda du blog, de nombreux événements ont été organisés par l'Eglise dans ce cadre des Etats généraux de la bioéthique : une centaine de colloques, rencontres et tables rondes ont été proposés dans les diocèses de France, ouverts à toutes les personnes intéressées. Des temps de prière pour la vie ont également eu lieu dans certains diocèses, parmi lesquels celui de Paris, dont la soirée de prière sur ce thème, le 28 mai dernier à Notre-Dame de Paris, a réuni environ 4.500 personnes.

Espagne : Déclaration des évêques sur le projet de loi sur l’avortement

ROME, Lundi 22 juin 2009 (ZENIT.org) – La Commission Permanente de la Conférence Episcopale Espagnole (CEE), réunie à Madrid les 16 et 17 juin derniers, a consacré une grande partie de ses travaux à l’analyse du « projet de loi sur l’avortement », que le Conseil des ministres a rendu public en mai dernier, a annoncé l’Agence Fides le 19 juin.

Le gouvernement espagnol a approuvé, le 14 mai, l’avant projet de loi visant à libéraliser l’avortement. Cette réforme permettrait à des femmes d’avorter jusqu’à leur 14e semaine de grossesse et dès l’âge de 16 ans.

L’avortement est actuellement autorisé en Espagne en cas de viol (dans un délai de 12 semaines de grossesse), de malformation du fœtus (22 semaines) ou en cas de danger pour la santé physique ou psychique de la mère (sans limitation de temps). 

Selon l’Agence Fides, les évêques d’Espagne ont récemment publié une « Déclaration sur le projet de loi sur l’avortement : l’attentat à la vie de ceux qui vont naître, convertis en ‘droit’ ».

Les évêques ont mis en garde contre ce projet de loi qui, s’il devient une loi, comporterait « un grave retour en arrière dans la protection de la vie d’où surgirait un abandon plus grand des femmes enceintes, et en définitive un dommage très sérieux pour le bien commun ».

L’aspect peut-être le plus obscur du projet « est le prétexte de qualifier l’avortement comme un droit qui devrait être protégé par l’Etat », soulignent les évêques. En effet, durant les 14 semaines du terme qu’établit la loi, « la volonté de la mère se transforme en arbitre absolu de la vie et de la mort de l’enfant qu’elle porte en elle ».