ROME, Lundi 29 juin 2009 (ZENIT.org) - Le travail du Garde Suisse est avant tout « un apostolat authentique, une manière de servir le Christ et son Eglise », a souligné le cardinal Tarcisio Bertone aux nouvelles recrues de la Garde Suisse, durant une messe célébrée pour eux dans sa chapelle privée, le 26 juin après-midi.
L'homélie du secrétaire d'Etat a été publiée dans L'Osservatore Romano, le 28 juin.
En présence du commandant et du chapelain de la Garde Suisse, le cardinal a accueilli les nouvelles recrues, leur rappelant qu'elles ne sont pas venues au Vatican pour servir « un souverain, mais le successeur de Pierre ».
Il a évoqué le travail qui les attend, qui est avant tout « un apostolat authentique, une manière de servir le Christ et son Eglise », à vivre chaque jour en étant conscients qu'un « geste d'accueil vaut plus que beaucoup de mots ».
« Il vous arrivera de rencontrer des personnes qui resteront impressionnées par l'unique rencontre qu'elles auront avec vous », a-t-il affirmé. « Elles se feront une idée du Vatican, de l'Eglise et aussi du pape par votre trait humain. Une belle responsabilité ! » « Mais aussi une opportunité concrète pour faire de l'apostolat, pour semer de la sérénité et pour témoigner de votre foi », a ajouté le cardinal Bertone. « Un moyen pratique, quotidien de montrer, d'annoncer l'Evangile de l'amour ». « Que le Seigneur vous aide à accomplir dans cet esprit le service que vous vous apprêtez à entreprendre ».
Le secrétaire d'Etat a aussi évoqué l'importance de l'esprit de service qui ne doit pas disparaître face à ceux « qui peuvent ne pas être gentils avec nous ». « Nous ne savons jamais ce qui se passe dans l'âme des personnes que nous rencontrons ! »
« Pensez spécialement à ces rencontres pour lesquelles nous éprouvons souvent de l'ennui parce qu'elles viennent déranger nos plans ou nous mettre en difficulté », a-t-il souligné. « Jésus nous enseigne à être les compagnons de route de tous, à ne regarder aucun de ceux qui s'approchent de nous avec une âme méchante, même ceux qui éventuellement peuvent nous être désagréables ».
Ainsi, a conclu le secrétaire d'Etat, pour réaliser au mieux le travail de garde suisse, « il faut bien sûr une préparation humaine et professionnelle compétente ». Mais il faut aussi, et peut-être en premier lieu, une tension spirituelle constante que vous pourrez alimenter par la prière et par une vie sacramentelle convaincue et fervente », ayant à l'esprit l'objectif de « faire de votre travail un service authentique d'amour au Christ et à son Eglise ».