ROME, Vendredi 26 juin 2009 (ZENIT.org).- « Que soient prises des mesures communes visant à protéger les plus pauvres et à aider concrètement les pays en voie de développement »: c’est ce que demandent avant tout, les présidents des conférences épiscopales des pays membres du G8, dans une lettre ouverte à leurs chefs d’Etat et de gouvernement, à la veille du sommet à l’Aquila, en Italie, du 8 au 10 juillet prochains.
« Paradoxalement les pauvres sont ceux qui ont le moins contribué à la crise économique qui afflige notre monde aujourd’hui, mais c’est eux qui, très probablement, souffriront le plus de ses ravages, car relégués aux marges d’une pauvreté écrasante », écrivent les présidents des évêques du Canada, de France, d’Allemagne, d’Italie, du Japon, de Russie, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis.
« Les pays du G8 devraient assumer leurs responsabilités en encourageant le dialogue avec les autres grandes puissances économiques de manière à prévenir de nouvelles crises financières », ajoutent-ils.
Dans leur lettre, les évêques demandent aux chefs d’Etat et de gouvernement, de « tenir leurs engagements concernant l’augmentation des aides au développement en vue de réduire la pauvreté mondiale et d’atteindre les ‘objectifs du millénaire’, notamment dans les pays africains », d’ici 2015.
Ils soulignent par ailleurs la nécessité d’une plus grande collaboration avec les pays en voie de développement de manière à ce que ces pays « puissent devenir des agents actifs de leur croissance, en participant aux réformes politiques, gouvernementales, économiques et sociales au service du bien commun ».
Les signataires de la lettre réclament également un renforcement des « processus de maintien de la paix afin que les conflits armés ne privent plus les pays des ressources nécessaires à leur développement ».
Les évêques, inquiets de « l’impact que pourrait avoir le changement climatique sur la vie des plus démunis », demandent que « soient pris des engagements concrets », que soient mis en place des « mécanismes visant à accompagner de nouveaux changements climatiques, en aidant les pauvres » à s’adapter à ces effets, et d’adopter des « technologies adéquates en vue d’un développement durable ».
« Protéger les plus défavorisées et la planète, affirment-ils, ne sont pas des idéaux contradictoires mais des priorités morales pour toutes les personnes de ce monde ».
Aussi les évêques invitent-ils les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 à mettre en place des politiques adéquates pour le « bien commun de chacun ».
« En tant que famille humaine, poursuit la lettre, nous sommes appelés à garantir à nos membres les plus faibles le droit aux mêmes bénéfices que les nôtres. Notre tradition morale engage l’Eglise à protéger la vie humaine et sa dignité, spécialement celle de ses membres les plus pauvres et les plus vulnérables ».
« Sur le visage des pauvres, l’Eglise voit le visage du Christ que nous sommes appelés à servir dans tous les pays du monde », concluent-ils.