ROME, Jeudi 11 juin 2009 (ZENIT.org) – Le siège de l’hôtel de ville de Rome, le Capitole, a placé aujourd’hui dans la Salle Jules César une coquille et une plaque de marbre en souvenir de la visite de Benoît XVI le 9 mars dernier.
La plaque est ornée de la fameuse « coquille », symbole chrétien très présent dans les décorations intérieures et extérieures du palais du Capitole. Elle est travaillée dans un seul bloc de marbre, séparément de la plaque commémorative.
L’inscription gravée dans le marbre dit : « A Sa Sainteté Benoît XVI, les citoyens romains, en ce jour consacré à Sainte Françoise Romaine, avec l’engagement de faire de Rome la capitale de la vie et de la solidarité, Capitole, 9 mars 2009 ».
Mais le Capitole fait observer que le blason de Benoît XVI lui-même porte la coquille qui renvoie à la fable de saint Augustin : en 1953, la thèse de théologie de Joseph Ratzinger portait justement sur « Le peuple et la maison de Dieu dans l’enseignement de saint Augustin sur l’Eglise ».
C’est aussi la coquille du pèlerin – emblème des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle – qui représente, selon les termes du concile Vatican II « le peuple de Dieu pérégrinant » dont Benoît XVI est devenu le pasteur : une image placée sur le blason du couvent des Ecossais de Ratisbonne, où le prof. Ratzinger a enseigné la Dogmatique et l’Histoire de 1969 à 1977.
Le pape a lui-même expliqué qu’il a choisi ce symbole dès son épiscopat d’abord comme « signe de notre pèlerinage, de notre marche » : « Nous n’avons pas de cité permanente sur la terre ».
« Mais, a-t-il confié dans son autobiographie, elle me rappelait aussi une légende selon laquelle saint Augustin, méditant sur le mystère de la Sainte Trinité, vit un enfant sur la plage jouer avec un coquillage, à l’aide duquel il essayait de puiser l’eau de la mer dans un trou. Et cette parole lui aurait été donnée : il est plus difficile à ton intelligence d’appréhender le mystère divin que de transvaser la mer entière dans un petit trou. Ainsi la coquille me rappelle mon grand maître saint Augustin, mes travaux de théologie et la grandeur du mystère qui dépasse toute science ».
De fait la plaque porte en haut à droite le blason du pape et en haut à gauche celui de la Ville de Rome avec la fameuse inscription « S.P.Q.R. ».
Anita S. Bourdin