ROME, Mardi 9 juin 2009 (ZENIT.org) – A l’occasion de la remise, ce 9 juin, du prix « Path to Peace », à titre posthume à Mgr Rahho, Mgr Migliore rappelle « l’urgence » de « respecter et promouvoir la liberté religieuse ».
Le prix « « Path to Peace » (« Chemin de Paix »), de la fondation du même nom a choisi pour lauréat de l’édition 2009 (cf. Zenit du 2 juin 2009) le défunt archevêque irakien de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho, enlevé le 29 février 2008 et retrouvé mort quelques jours plus tard.
Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à New York, et président de la fondation, a annoncé ce choix du conseil de la fondation, qui a pour objectif de soutenir des projets et le travail de la Mission du Saint-Siège à l’ONU. Il commente cette décision aujourd’hui au micro de Radio Vatican.
Mgr Migliore souligne « l’urgence » de « respecter et promouvoir la liberté religieuse, qui est un droit fondamental inhérent à toute personne et à toute communauté de croyants, dans tous les coins du monde ».
« Le regretté Mgr Rahho et tant d’autres chrétiens d’Irak ont souffert et ils continuent à apporter ce témoignage précieux de paix. Et cela entre parfaitement dans les objectifs de la fondation « Path to Peace », qui dépend de la mission du Saint-Siège à l’ONU à New York, qui est de mettre en évidence chaque année et de reconnaître par un prix une personnalité qui s’est distinguée ou qui agit actuellement pour promouvoir la paix dans un secteur particulier ».
Mgr Migliore souligne qu’une des façons aujourd’hui de se souvenir de Mgr Rahho et des chrétiens d’Irak est « la prière » et aussi « la solidarité ».
« Pour ce qui est de la reconnaissance donnée par notre Fondation, précise Mgr Migliore, elle s’appuie sur l’Evangile, le passage où Jésus dit : « Que votre lumière resplendisse devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre père qui est aux cieux ».
Il souligne aussi l’importance, pour la communauté chrétienne d’Irak, de favoriser « le respect des droits de chaque chrétien ».
« L’Eglise qui est en Irak, ajoute Mgr Migliore, doit pouvoir continuer à jouer son rôle typique de modérateur dans une société nouvelle, déchirée par les tensions, et les conflits en tout genre. Et puis, en Irak, en dépit des dures épreuves que l’Eglise a traversées, et vit encore, de nombreuses œuvres de solidarité, d’aide et de dialogue se sont développées, et elles contribuent à re-connecter le tissu social, culturel et religieux du pays. Ces œuvres méritent le soutien de tous ».
IL souligne également l’importance, avec le départ des troupes étrangères « de soutenir, renforcer le précaire processus de paix à l’intérieur du pays » : « Il semble indispensable qu’avant le retrait complet, Américains, Européens, Onu, Etats voisins, aident à résoudre les différentes disputes entre les factions irakiennes : les questions de la répartition du pétrole, du fédéralisme, etc. Un système politique raisonnable et stable dans cette région va avoir un impact décisif sur tout le monde arabe ».
Enfin, pour ce qui est du rôle de la communauté internationale Mgr Migliore confie, toujours à Radio Vatican que « comme on aime le dire ici à l’ONU, la communauté internationale a une responsabilité précise de « protéger » qui se traduit, dans ce cas spécifique, par une obligation d’assister et de coopérer, au sein du gouvernement et de la société civile locale, afin de créer une culture et des structures démocratiques, respectueuses des droits de toute personne, au-delà de leurs affiliations, politiques, ethniques, et religieuses ».