France : Onze nouveaux « Justes parmi les Nations » de Yad Vashem

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Cérémonie pour Paulette Claude à la mairie de Coulounieix-Chamiers

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ROME, Mardi 9 juin 2009 (ZENIT.org) – Onze Français recevront la médaille et le diplôme de « Justes parmi les Nations », avec inscription de leur nom au Jardin des Justes, à Jérusalem, dimanche prochain, 14 juin, à la mairie de Coulounieix-Chamiers, dans le sud-ouest du pays, annonce le site en ligne « Sud-Ouest.com », sous la plume de Alain Bernard.

Pas moins de 11 habitants de Coulounieix-Chamiers – une seule survivante – sont en effet honorés par l’Institut Yad Vashem pour leur courage au service des cinq membres de la famille Sajovic, d’origine tchèque, réfugiés à Strasbourg, avant de faire partie des repliés alsaciens en Périgord, dont de nombreux juifs.

Paulette Claude, à 87 ans, est la seule de ces onze « Justes » encore en vie. Les dix autres seront honorés à titre posthume, et ils seront représentés par leurs enfants ou petits-enfants.

Paulette Claude était employée de mairie dans les années quarante et elle a fourni des cartes d’identité aux persécutés. Elle a aidé ou caché beaucoup d’autres juifs, c’est le cas de la famille de Marcel Sajovic, sauvé à Coulounieix qui l’a fait connaître à Yad Vashem.

Les autres « Justes » sont Léontine et Louis Chamon, Louise et François Doche et Jean Ripoche, qui seront représentés par leurs petits-enfants, respectivement Monique Carbonnière, Guy Doche et Monique Bertholin.

Raymond Ségurel, ex-inspecteur de l’Éducation, représentera sa tante et son oncle Louise et Jean-Bernard Bissou. Il note : « Tous ont aidé à sauver les Sajovic des rafles, en les cachant dans des granges comme celle de ma famille. »

Abel Dalesme, lui, représentera Marcel, Joséphine et Joseph Dalesme. Ce dernier était le secrétaire de la mairie de Coulounieix sous l’Occupation.

Un « héros discret » qui, avec son frère, a protégé des familles juives et vu débarquer, le 12 novembre 1941, l’employée de mairie Paulette Claude, rapporte Alain Bernard.

Il ajoute : « Le maire s’appelait Léo Laroque (jusqu’à sa retraite en 1981, Paulette en a connu six). Elle allait rapidement répondre aux demandes pressantes des pourchassés : « J’avais 20 ans, quelqu’un comme Marcel Sajovic pas beaucoup plus. J’ai commencé à fournir des papiers d’identité. Il n’aurait pas fallu se faire pincer. Une fois, mitraillette dans le dos, j’ai dû faire visiter ma maison… ». »

Il fait aussi remarquer que Paulette Claude « ne s’attribue nul héroïsme, mais sait qu’elle jouait un rôle précieux ».

Alain Bernard cite cette reconnaissance déjà reçue le 6 décembre 1944 : une émouvante lettre de la Jeunesse juive de Lyon emplie de gratitude. Un de ses protégés, Richard Guthmann, l’a même couchée sur son testament. Elle n’a pas revu Marcel Sajovic mais, depuis le courrier de Yad Vashem reçu il y a un an, « elle a hâte de le retrouver dimanche ».

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ZENIT Staff

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