ROME, Jeudi 4 juin 2009 (ZENIT.org) – A la veille de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée chaque année le 5 juin, le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, a invité toute personne, « quelles que soient ses origines religieuses, à prendre la crise écologique en considération ».
Ses propos ont été publiés dans L’Osservatore Romano, le 4 juin 2009.
« Aujourd’hui plus que jamais, il existe une obligation incontestable pour tous, celle de se rendre compte que les considérations environnementales sur notre planète ne représentent pas des idéaux romantiques d’un petit nombre », a estimé le patriarche orthodoxe.
Pour lui, « la crise écologique et de manière particulière la réalité du changement climatique, constituent la plus grande menace pour toute forme de vie sur la terre ». « Il existe une corrélation immédiate entre la protection de l’environnement et (…) la vie économique et sociale », a-t-il ajouté.
Dans son Message, Bartholomée Ier a évoqué cette Journée mondiale de l’environnement comme une « opportunité », « une invitation pour chacun de nous, quels que soient ses origines religieuses, à prendre la crise écologique en considération ».
Pour l’Eglise orthodoxe, la protection de l’environnement, création de Dieu, « est la réalité suprême des êtres humains, indépendamment de toute observation matérielle et financière ». Selon la théologie orthodoxe, « l’environnement naturel fait partie de la création et il est caractérisé par son caractère sacré. C’est pourquoi, abuser de l’environnement et le détruire constitue un sacrilège et un acte mauvais, un mépris vis-à-vis de l’œuvre de Dieu créateur ».
Dans son message, le patriarche orthodoxe explique aussi que les questions environnementales, au début du 3e millénaire, « ont acquis une nouvelle intensité et sont au cœur de tous ».
Pour Bartholomée Ier, « prendre soin et protéger la création est de la responsabilité de chacun, que ce soit au niveau individuel ou collectif ». « Naturellement, les autorités politiques de chaque nation ont la grande responsabilité d’évaluer la situation afin de proposer des actions, des mesures et d’autres règles », a-t-il expliqué.
Toutefois, « la responsabilité de chaque individu est importante, non seulement dans la vie personnelle ou familiale, mais aussi dans son rôle de citoyen actif », a-t-il aussi souligné avant de conclure son Message par un appel au monde, « à un sens plus profond de vigilance pour la sauvegarde de la nature et du créé ».