A ses yeux, il est aujourd’hui essentiel d’introduire l’apprentissage de l’utilisation des nouvelles technologies « dans les cours réservés aux séminaristes et aux prêtres ». « L’utilisation du réseau informatique est désormais indispensable si l’on veut vivre avec son temps », a-t-il affirmé.
Mais « cette société si bouleversée et toujours plus éloignée du Christ sera-t-elle encore capable de recevoir le témoignage du prêtre ? », s’est-il demandé. « Je suis optimiste en ce sens, parce que la foi, notre foi, nous veut optimistes et confiants ».
« Le prêtre peut et doit être un instrument pour transmettre cette foi aux gens de son époque », a insisté le cardinal Hummes. « Peut-être est-ce plus difficile aujourd’hui qu’à l’époque ». Mais « ce qui est certain, c’est que les jeunes d’aujourd’hui ne connaissent que cette société, cette culture ». « Ils n’ont expérimenté que celle-ci ». « Et nous devons nous insérer dans cette société pour les atteindre », a-t-il souligné, en reconnaissant que « cela est difficile ».
Pour le cardinal Hummes, « la culture d’aujourd’hui est principalement relativiste, dominée par un laïcisme parfois féroce contre l’Eglise et contre tout ce qui la représente ». « Dieu est tenu éloigné, la religion raillée », a-t-il dénoncé. « Mais je crois que dans cette société aussi, qui s’autodéfinit comme post-chrétienne, il est possible de faire connaître le Christ, de favoriser la rencontre personnelle avec le Christ ». « Il faut chercher quelque chose de différent de l’approche doctrinale et morale », a-t-il affirmé.
Marine Soreau