ROME, Mercredi 3 juin 2009 (ZENIT.org) – La cause de béatification de Jean-Paul II pourrait aboutir d’ici avril 2010, soit pour le 5e anniversaire de la mort du pape polonais, rapporte l’agence italienne ANSA.
Pour l’agence, il n’y a pas d’obstacle « imprévu » qui empêche qu’aboutisse la cause de « Karol le Grand » selon l’expression employée en 2005 par le cardinal Angelo Sodano, et pour lequel les fidèles avaient réclamé « Santo Subito », « Saint tout de suite » lors de ses funérailles le 8 avril 2005 et lors de l’ouverture (28 juin 2005) et de la conclusion (2 avril 2007) du procès diocésain, au Latran.
L’agence rapporte que les experts continuent d’examiner les documents – très très nombreux – dont la correspondance « innocente », publiée en Pologne en février dernier, entre la psychiatre polonaise Wanda Poltawska et son ami Karol Wojtyla, qui avait demandé l’intercession du Padre Pio pour sa guérison, une prière exaucée. Les lettres de demande et la lettre de remerciement, en latin, font partie du dossier de la béatification.
« Sur la béatification de Jean-Paul II, le pape Ratzinger nous a demandé la priorité mais en même temps que le travail soit bien fait et donc avec un soin maximum », a confié à l’ANSA, le P. Daniel Ols, o.p., rapporteur.
L’analyse de la documentation, a-t-il confié, requiert du temps, mais « on ne peut parler ni d’accélérations ni de ralentissements ».
Un jésuite polonais, membre de la Congrégation pour les causes des saints, le P. Hieronim Fokcinski, a précisé à l’agence polonaise KAK, que la correspondance Poltawska-Wojtyla avait déjà été communiquée à la Congrégation romaine.
Le P. Adam Boniecki, ancien directeur de L’Osservatore Romano en polonais, et actuellement directeur de l’hebdomadaire catholique de Cracovie « Tygodnik Powszechny », dont Karol Wojtyla fut d’ailleurs collaborateur, déclare qu’on a fait autour de cette correspondance « beaucoup de bruit pour rien ». L’échange de lettres ne jette en aucune façon une ombre sur la sainteté du pape Jean-Paul II.
Le P. Boniecki déclare : « Une profonde amitié qui unit les grands saints avec les femmes ne diminue pas leur sainteté ».
Donc, qui s’est imaginé que la publication de cette correspondance pourrait interférer avec la cause de béatification, se trompe, affirme-t-il. Il fait aussi observer qu’il aurait été difficile qu’on néglige cette correspondance dans le procès diocésain et invite les fidèles à ne pas « s’impatienter ».