ROME, Vendredi 29 mai 2009 (ZENIT.org) – « Nous présentons nos excuses à tous ceux qui, durant leur enfance, ont été si cruellement victimes de violences lorsqu’ils étaient à l’école ou dans des maisons d’accueil catholiques. Cet abus est d’autant plus grave qu’il a été perpétré par qui est appelé à éduquer au nom de Jésus Christ », lit-on dans le communiqué émis au terme d’une réunion du Conseil permanent des évêques irlandais à Maynooth.
Cette déclaration fait suite à la publication du rapport d’une commission gouvernementale sur les abus de milliers d’enfants perpétrés dans des institutions religieuses (cfr. ZENIT, 22 mai 2009).
Cette question sera au cœur des débats de la prochaine assemblée générale de la conférence épiscopale irlandaise, programmée pour juin.
« Une simple déclaration ne saurait suffire à répondre à un rapport d’une telle portée, soulignent les évêques. Pour affronter de manière appropriée un tel échec et protéger les enfants d’aujourd’hui, toute l’Eglise a besoin d’analyser comment et pourquoi un tel environnement à pu se développer, au point de devenir endémique ».
« Nous travaillerons en liens étroits avec les instituts et congrégations pour affronter les besoins des victimes et leur processus de guérison », ajoutent-ils.
Les évêques irlandais affirment également leur volonté de « promouvoir un climat sûr, efficace et responsable pour les enfants en collaboration avec le Bureau national pour la protection des enfants et avec toutes les agences préposées ».
En 2002, un accord avait été conclu avec le gouvernement irlandais sur les indemnisations à verser aux victimes d’abus dans des institutions catholiques, et dont le montant avait été fixé à 128 millions d’euros. En réalité, le montant global des contributions s’élève à plus d’un milliard d’euros, presque entièrement versé par l’Etat à environ 12.500 des 14.500 victimes. La somme versée aux victimes oscille entre 65.000 et 300.000 euros selon la gravité des cas.
Dans une déclaration au journal irlandais Irish Times, l’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, s’est dit « choqué » de voir que, sept ans après l’accord, sous prétexte de problèmes juridiques, les 18 ordres religieux n’aient pas encore honorer leur propre dû.
« Vous ne pouvez pas laisser les choses en l’état, a-t-il déclaré. Il existe tant de façons d’apporter son soutien financier aux rescapés et à leurs familles, et ainsi racheter votre image d’éducateurs des pauvres ».
Après cet appel, l’ordre irlandais des Frères chrétiens a accepté de revoir cette question des indemnisations.