ROME, Jeudi 28 mai 2009 (ZENIT.org) - Pour Benoît XVI il y a une harmonie profonde entre la célébration de l'année sacerdotale, et la tâche d'éducation urgente qui fait partie du ministère des prêtres et des évêques.

Benoît XVI a évoqué l'ouverture, le 19 juin prochain, de l'année sacerdotale, dans son discours à la conférence épiscopale italienne (CEI) qu'il a reçue ce matin au Vatican.

Le pape voit sans cette « Année sacerdotale », une « circonstance singulièrement heureuse », à la lumière de l'urgence de l'éducation des jeunes et d'adultes chrétiens.

Le pape a souligné de quoi doit se nourrir une authentique spiritualité sacerdotale : « Nous sommes appelés, avec nos prêtres, à redécouvrir la grâce et la tâche du ministère pastoral. Ce ministère est un service de l'Eglise et du peuple chrétien qui exige une spiritualité profonde. En réponse à l'appel divin, une telle spiritualité doit se nourrir de prière, et d'une intense union personnelle avec le Seigneur pour pouvoir le servir dans nos frères par la prédication, les sacrements, une vie de communauté ordonnée, et l'aide aux pauvres ».

Le pape a fait le lien avec la tâche d'éducation qui est celle des prêtres et des évêques, une éducation à la liberté chrétienne : « De cette façon, l'importance de l'engagement éducatif ressort dans tout le ministère sacerdotal, pour que grandissent des personnes libres, vraiment libres, c'est-à-dire responsables, des chrétiens mûrs et conscients ».

A quelques jours du dimanche de la Pentecôte, Benoît XVI a invité les évêques à s'en remettre en cela à l'Esprit Saint : « Très chers confrères, a conclu le pape, quelques jours à peine nous séparent de la solennité de la Pentecôte, au cours de laquelle nous célébrerons le don de l'Esprit qui abat les frontières et ouvre à la compréhension de la vérité tout entière. Invoquons le Consolateur qui n'abandonne pas celui qui a recours à lui, en lui confiant le chemin de l'Eglise en Italie et toute personne qui vit dans ce pays très aimé. Que vienne sur nous tous l'Esprit de vie et qu'il allume dans nos cœurs le feu de son amour infini ».

Anita S. Bourdin

Le pape invite à protéger l’unité de l’Eglise des rivalités et des jalousies

ROME, Jeudi 28 mai 2009 (ZENIT.org) – Il faut apprendre « à protéger et à défendre » l’unité de l’Eglise « des rivalités, des querelles et des jalousies », a exhorté Benoît XVI, le 26 mai dernier dans la basilique de Saint-Jean de Latran.

Le pape, qui a ouvert le Congrès ecclésial du diocèse de Rome, qui se tient du 26 au 29 mai sur le thème « Appartenance ecclésiale et co-responsabilité pastorale », a aussi affirmé l’importance de « vivre la charité » pour que la Parole devienne « crédible ».

Benoît XVI a ainsi expliqué que « la communion et l’unité de l’Eglise, qui naissent de l’Eucharistie, sont une réalité dont nous devons toujours avoir une plus grande conscience », et notamment « en recevant la sainte communion, toujours plus conscients que nous entrons en unité avec le Christ et qu’ainsi nous devenons, entre nous, une seule chose ».

« Nous devons toujours apprendre de manière nouvelle à protéger et à défendre cette unité des rivalités, des querelles et des jalousies qui peuvent naître dans et entre les communautés ecclésiales », a insisté le pape. Il a notamment invité les mouvements et les communautés issus de Vatican II à faire en sorte que « leurs itinéraires de formation conduisent les membres à faire mûrir un vrai sens d’appartenance à la communauté paroissiale ».

« L’Eucharistie, comme je l’ai dit, est le centre de la vie de la paroisse, et particulièrement de la célébration dominicale », a continué Benoît XVI. « Si l’unité de l’Eglise naît de la rencontre avec le Seigneur, il n’est pas secondaire, alors, que l’adoration et la célébration de l’Eucharistie soient très soignées, donnant la possibilité à ceux qui y participent d’expérimenter la beauté du mystère du Christ ».

Dans son discours, Benoît XVI a aussi souligné l’importance de « redonner vie à chaque paroisse, (…) aux petits groupes et aux centres d’écoute de fidèles qui annoncent le Christ et sa Parole, des lieux où il est possible d’expérimenter la foi, d’exercer la charité, d’organiser l’espérance ».

Aux premiers siècles du christianisme, c’est « l’expérience de la charité des chrétiens qui a convaincu le monde », a-t-il insisté. « Vivre la charité est la forme première de la mission ». Ainsi, « la Parole annoncée et vécue devient crédible si elle s’incarne dans des comportements de solidarité, de partage, dans des gestes qui montrent le visage du Christ comme véritable Ami de l’homme ».

Pour Benoît XVI, les laïcs sont coresponsables de la mission de l’Eglise

ROME, Jeudi 28 mai 2009 (ZENIT.org) – Plus que des « collaborateurs », les laïcs doivent être considérés comme « coresponsables » de la mission de l’Eglise, a affirmé Benoît XVI lors de l’ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, organisé du 26 au 29 mai sur le thème « Appartenance ecclésiale et co-responsabilité pastorale ».

Le 26 mai dernier dans la basilique de Saint-Jean de Latran, le pape a regretté que « trop de baptisés ne se sentent pas membres de la communauté ecclésiale et vivent en marge de celle-ci ». La mission d’évangélisation concerne « tous les baptisés », a-t-il insisté.

« Il existe encore une tendance à identifier unilatéralement l’Eglise avec la hiérarchie, en oubliant la responsabilité commune, la mission commune du peuple de Dieu », a déploré le pape qui a invité à ne pas concevoir le peuple de Dieu « selon une idée purement sociologique ou politique », en oubliant « la nouveauté et la spécificité de ce peuple qui ne devient peuple que dans la communion avec le Christ ».