ROME, Lundi 18 mai 2009 (ZENIT.org) – Le meeting pour l’amitié entre les peuples, qui attire chaque année, à Rimini, en Italie, des centaines de milliers de personnes pour passer ensemble une semaine à discuter de foi, de culture, d’identité, de subsidiarité, de mission, de témoignage de charité et d’amour, a présenté sa trentième édition le 5 mai, à Paris, au siège de l’UNESCO.
Trente ans d’un événement unique, avec expositions, forum, débats, chants, poésies, prières, un événement organisé et géré par plus de 4000 bénévoles. Lieu de rencontre entre personnes de religions et de cultures différentes, il se tiendra cette année du 24 au 29 août à la foire de Rimini sur le thème : « La connaissance est toujours un événement ».
Sa présentation à l’UNESCO a marqué le sommet d’une histoire commencée il y a 30 ans par un groupe d’amis et devenue aujourd’hui une des institutions les plus prestigieuses du monde.
150 personnes étaient présentes à la rencontre de l’UNESCO : ambassadeurs, représentants du monde culturel français, de l’Eglise et de mouvements catholiques.
La présentation a été également l’occasion d’une exposition intitulée : « Le meeting pour l’amitié entre les peuples : images d’une histoire » qui, par des textes et des images, raconte l’histoire des trente éditions.
Après Paris le meeting sera présenté aussi à Sao Paulo, à Rio de Janeiro, à Washington, à Rome, à Saint Marin et bien entendu à Rimini.
« Le meeting de Rimini est un exemple d’activité qui représente la raison d’être de l’UNESCO, qui représente la raison de vivre et d’espérer. Cette maison est la vôtre, cette maison qui a pour vocation d’être la maison de la connaissance », a déclaré Olabiyi Babalola Joseph Yaï, président du Conseil exécutif de l’UNESCO et représentant permanent du Bénin à l’UNESCO, dans sa présentation.
L’ambassadeur Giuseppe Moscato, représentant permanent de la République italienne à l’UNESCO a souligné quant à lui les efforts déployés par la communauté internationale au niveau mondial pour éviter le choc des civilisations, et proposé de cultiver la culture « de l’attention, du dialogue et de l’écoute de l’autre ».
Dans ce contexte, l’ambassadeur a remercié le meeting pour l’amitié entre les peuples d’avoir compris que la dignité est la même pour toutes les cultures et les divers peuples et d’avoir favorisé le dialogue fraternel.
Mgr Follo, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’UNESCO , est intervenu à son tour pour expliquer, en citant un passage du texte de l’encyclique « Fides et ratio » de Jean-Paul II, que « la culture a en elle la possibilité d’accueillir la révélation divine » car « chaque culture et chaque religion renferment un rapprochement de l’homme au mystère de Dieu et un rapprochement de Dieu au mystère de l’homme » (cf. intervention Mgr Follo , vendredi 8 mai 2009)
Igor Bailen, délégué permanent des Philippines à l’UNESCO, a souligné pour sa part que la recherche de la connaissance « est une grande valeur », et que le défi d’aujourd’hui est de comprendre comment le dialogue pour une connaissance commune peut être soutenu et encouragé afin de promouvoir « la coopération, la paix et le développement entre populations de cultures et de religions différentes » .
« De ce point de vu là, a conclu Igor Bailen, le message du meeting de Rimini, revêt cette année une très grande importance ».
Commentant le choix du thème du rassemblement : « La connaissance est toujours un événement », Yves Coppens, professeur émérite au Collège de France a estimé qu’il s’agit d’un très bon choix car « l’évènement constitue un élément de rupture dans une continuité. L’évolution de l’homme est fait d’événements, de changements inattendus ».
L’éditorialiste de l’Irish Times, John Waters, a relevé que « le meeting est diffèrent de tant d’autres événements dans le monde. La culture du meeting est différente parce qu’elle a un sens ».
Dans un monde où nous sommes bombardés d’informations à chaque instant – a commenté John Waters – et avons 24 heures de nouvelles, ainsi qu’un accès immédiat aux données sur Internet; à une époque où la connaissance n’a jamais été autant à la disposition des hommes, nous nous demandons: « est-ce cela la connaissance, ou faut-il quelque chose d’autre? La vraie connaissance n’est pas seulement un fait, mais un fait qui ait un sens ».
Emilia Guarnieri, présidente de la fondation meeting pour l’amitié entre les peuples, a expliqué pour sa part que c’est « la demande de sens, désir commun à tous les hommes » qui est à l’origine du meeting.
Chaque homme désire au fond que dans son propre travail se réalise le bonheur, son bonheur; qu’il puisse y trouver une valeur qui est à faire avec lui, avec son propre cœur et pas seulement avec une utilité sociale.
Selon Emilia Guarnieri, « dans cette recherche de vérité pour la vie, d’une vérité pour la vie, tous les hommes ont un allié commun: la raison » car « l’homme vit d’art, soit de son travail, de sa propre créativité et il vit de raison, autrement dit de cette capacité à regarder et juger l’expérience en tenant compte de la réalité entière ».
« Si bien que la recherche de sens, ce désir de vérité, ce ‘vouloir’ construire, et la recherche de raison sont autant de facteurs qui, comme nous l’avons relevé avec émerveillement, font partie du patrimoine commun de chaque homme et le terrain d’où découle le dialogue réel et l’amitié sincère », a souligné la présidente.
« Entre hommes de croyances, d’ethnies, de cultures différentes, entre personnes différentes, a-t-elle ajouté, s’est avéré l’événement de la connaissance, une connaissance réciproque, d’amitié, mais surtout la découverte d’un langage commun ».
« Ce meeting, a conclu Emilia Guarnieri, n’est en effet pas seulement un lieu de débat culturel, un lieu d’approfondissement scientifique, un lieu d’exposition et de spectacles, mais il est aussi une grande occasion d’expérience humaine pour tous ceux qui y participent ».
Antonio Gaspari