La Caritas souhaite « un projet pour un monde meilleur »

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2009 et les pauvres : la mise en garde du card. Maradiaga

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ROME, Jeudi 7 mai 2009 (ZENIT.org) – Le cardinal Óscar Rodríguez Maradiaga, président de Caritas Internationalis, souhaite que l’année 2009 soit consacrée à la mise en œuvre d’« un projet pour un monde meilleur ».

S’adressant aux ambassadeurs près le Saint-Siège d’une douzaine de pays européens au quartier général de la Caritas, au Vatican, le cardinal a parlé des effets de la crise économique, des coupures faites aux aides étrangères et des changements climatiques, sur les populations les plus pauvres.

Les pays riches, a-t-il relevé, dépensent de l’argent pour sauver des faillites mais en même temps ils n’honorent pas leurs engagements concernant les aides. 

« L’année 2009 sera marquée par une paralysie ou par une opportunité pour un changement », a-t-il affirmé, rapporte un communiqué de la Caritas parvenu à l’agence ZENIT.

Le cardinal Rodriguez a rappelé aux ambassadeurs que si la crise économique actuelle tendait à persister ce sont entre 200.000 à 400.000 enfants de plus qui pourraient mourir. On pense que des millions de personnes sombreront dans la pauvreté en 2009. 

« Nous craignons que les plus pauvres, qui ont le moins bénéficié des décennies de croissance économique inégale, paient le prix le plus élevé pour cette folie », a-t-il estimé.

Aussi, a-t-il demandé aux chefs d’Etat de montrer leurs réelles capacités de dirigeants et de convaincre les électeurs que « soutenir les pauvres n’est pas un choix pour un avenir meilleur, mais une responsabilité morale ». 

Malgré les campagnes visant à encourager les flux d’aides vers les pays pauvres, des chiffres récents de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) montrent que le niveau des aides est le même que celui de 1993.

Dans ce contexte, le cardinal Rodriguez a souligné la nécessité des gouvernants mais aussi des citoyens d’assumer leur responsabilité face à la crise économique et climatique. 

« Chacun de nous a la responsabilité de promouvoir et de défendre le bien commun, et de pousser nos gouvernements à rendre compte de leurs actions », a-t-il déclaré.

Tandis que l’Eglise célèbre l’Année Saint-Paul, le cardinal suggère que les pays les plus riches du monde vivent leur expérience de « la route de Damas ». 

«  Il doit y avoir une conversion qui éloigne du vieux système de l’avidité aveugle pour arriver à un autre système où nos yeux seraient ouverts à la justice et à la dignité pour tous », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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