ROME, Jeudi 26 mars 2009 (ZENIT.org) – La rencontre à Yaoundé, le 19 mars dernier, entre Benoît XVI et les membres du Conseil spécial pour l’Afrique du synode des évêques a permis au pape d’avoir une « vision panoramique de la situation ecclésiale » en Afrique.
Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du Synode, qui s’est exprimé dans L’Osservatore Romano, le 26 mars, a notamment évoqué la « joie » pour l’Eglise d’Afrique de ce lancement du synode « à domicile ».
Le 19 mars, au Cameroun, Benoît XVI a remis l’ « Instrument de travail » du synode aux évêques catholiques d’Afrique, une étape décisive du synode qui se tiendra en octobre prochain à Rome (4-25 octobre 2009).
Lors de cette rencontre, « le pape a parlé après avoir écouté tous les membres du Conseil spécial pour l’Afrique ». Les « 12 cardinaux et évêques qui représentent toutes les régions du continent (…) ont exposé brièvement au souverain pontife les joies, mais aussi les préoccupations des pays et des régions », a souligné Mgr Eterovic.
« Benoît XVI a ainsi pu avoir une vision panoramique de la situation ecclésiale réelle et sociale en Afrique », a-t-il ajouté. « Bien sûr, tout cela a été inséré dans le cadre de la réconciliation, de la justice et de la paix, thème du synode ».
Pour secrétaire général du synode, ce début de synode à domicile a été « une joie » pour l’Eglise en Afrique. « Le voyage était annoncé, mais il a dépassé toutes les prévisions. Même dans les discours prononcés par le pape, les gens ont compris l’importance de la réconciliation avec Dieu, avec le prochain ».
« Une Eglise réconciliée peut annoncer avec une autorité et une crédibilité plus grande la réconciliation de la société », a ajouté le haut prélat. « Cela a surtout été ressenti en Angola, pays qui après 27 ans, commence à se rendre compte de ce que veut dire la paix, la base pour un développement harmonieux et pour une réconciliation en profondeur ».
« Il y a encore des blessures et l’Eglise, avec la grâce de l’Esprit Saint et la force de l’Evangile, s’emploiera à les panser et, ainsi, à donner une contribution à la reconstruction d’une société encore plus humaine et chrétienne », a-t-il poursuivi.
Mgr Eterovic a enfin estimé que la « réconciliation », la « justice » et la « paix » sont « le présent de l’Afrique, mais ce sont surtout les bases pour son développement futur ».
Marine Soreau