Afrique : Croire en la capacité des jeunes de vivre une sexualité responsable

Pour vaincre le sida

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ROME, Jeudi 26 mars 2009 (ZENIT.org) – « Pour prévenir l’expansion du sida d’une manière durable, il faut croire en la capacité des jeunes de vivre une sexualité épanouie et responsable dans les paramètres de la fidélité et de l’abstinence », affirme un communiqué de la présidente de la Fédération Africaine d’Action Familiale (FAAF), Danièle Sauvage.

En revanche le communiqué déplore que « la distribution abusive, incontrôlée, sans discernement  des préservatifs déresponsabilise et  favorise chez les jeunes une vie sexuelle  désordonnée ».

L’appel s’intitule : « Aidez-nous à garder nos valeurs. Quant à nous, Africains, ne nous trompons pas de combat ». Il interroge : « A-t-on bien compris ce que voulait dire le Saint-Père ? »

« Le changement de comportement auquel sont conviés les jeunes est un processus à promouvoir et par les adultes et par les jeunes eux-mêmes », précise la présidente de l’association qui a son siège à l’Ile Maurice.

Les 30 organisations  membres de la Fédération Africaine d’Action Familiale en provenance de 20 pays Africains (Burundi, Burkina Faso, Cameroun, Togo, Côte d’Ivoire, Tanzanie, Ouganda, Rwanda, République Démocratique du Congo (RDC), Nigeria, Madagascar, Ile Maurice, Malawi, Afrique du Sud, Sénégal, Soudan, Zimbabwe, Tchad, Kenya), ont en effet pris position après la polémique à propos du préservatif.

La position du pape est résumée ainsi : « Le sida est un véritable fléau. Il nous invite plus que jamais à humaniser la sexualité et à accompagner les personnes malades et nous dit  que  ce fléau ne peut être résolu par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d’augmenter le problème ».

A partir de leur expérience de terrain, les associations africaines réagissent en disant : « Nous rencontrons beaucoup d’Africains jeunes et moins jeunes qui sont convaincus que la solution pour combattre le VIH/SIDA ne se trouve pas dans le préservatif mais dans l’éducation à la sexualité ».

Les associations évoquent les « riches cultures traditionnelles » et les modèles africains, « à l’épreuve du temps en matière de respect des valeurs familiales », et l’éducation à « une sexualité épanouie, et un amour véritable », pour « un mariage heureux et à une fécondité physique et spirituelle », de façon à faire « de l’homme un adulte libre ».

« La sexualité, fait observer le communiqué, ne se limite pas à la biologie ou à la génitalité. C’est un apprentissage à la vie ayant donc une dimension à la fois sociale, sacrée et religieuse. Elle vise à présenter l’amour vrai et, elle repose sur une confiance et une acceptation mutuelle ».

« Ne pas oser demander des efforts aux gens et ne pas s’il le faut proposer un idéal exigeant, ce n’est pas les respecter. Surtout c’est croire les jeunes incapables d’aimer. Les jeunes n’ont pas besoin d’adultes qui leur distribuent des préservatifs et des pilules. Il y en a déjà suffisamment. Ce qu’ils cherchent c’est des adultes heureux dans leur sexualité et qui les aident à vivre des relations vraies », affirme encore le communiqué de la Fédération Africaine d’Action Familiale qui site un exemple de l’Ouganda (cf. texte complet in « Documents »).

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ZENIT Staff

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