ROME, Dimanche 15 mars 2009 (ZENIT.org) – « Chaque génération doit reconquérir la liberté et la paix, et la nôtre ne fait pas exception », c’est ce qu’affirme la Commission préparatoire des « Journées Sociales Catholiques pour l’Europe » dans son Manifeste, indique un communiqué de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE).
Entre 500 et 600 catholiques de toute l’Europe se retrouveront du 8 au 11 octobre prochain à Gdansk, la ville de Solidarnosc, à l’invitation de la COMECE. Les auteurs du Manifeste déclarent que « aujourd’hui, quatre-vingts ans après le crash boursier de Wall Street en 1929, le monde se retrouve plongé au cœur d’une crise économique et financière, avec des conséquences sociales et politiques très préoccupantes, accompagnées de tentations nationalistes et protectionnistes. »
Dans leur Manifeste, les 26 membres de la Commission préparatoire des « Journées Sociales Catholiques pour l’Europe », issus de 19 pays d’Europe, insistent sur le fait que « pour sortir de la crise et assurer une paix durable, il faut une combinaison de valeurs personnelles et politiques englobées dans le terme « solidarité ». Celle-ci, fondée sur la dignité humaine et la liberté, est au cœur de l’enseignement social de l’Eglise. C’est pourquoi nous désirons débattre du défi de la solidarité pour l’Europe lors de notre rencontre de Gdansk. »
Le texte défini la Solidarité comme étant indivisible, sans aucune exclusion ou exception. « Elle concerne tous les êtres humains, aussi bien ceux qui ne sont pas encore nés que ceux qui sont au terme de leur vie. Elle concerne nos contemporains aussi bien que les générations futures. Elle concerne les résidants et les migrants. Elle concerne tous les pays, les grands comme les petits ». Notre approche de la solidarité devrait dépasser les frontières de l ‘Europe « compte tenu de l’interdépendance croissante des êtres humains et de leurs destins. » Elle devrait aussi dépasser les limites des temps actuels parce que « nos modes de vie menacent comme jamais auparavant pour les générations futures les fondements naturels de l’existence ».
C’est pourquoi les auteurs du Manifeste voient dans la rencontre de Gdansk une occasion de « rechercher les voies d’une solidarité de l’Europe face à cette crise d’ampleur mondiale », mais aussi la possibilité d’ « encourager la participation de l’Union Européenne à une civilisation de l’amour, qui ne laisse quiconque de côté en aucun point du globe, et qui associe les générations futures. »
Les premières « Journées Sociales Catholiques pour l’Europe » prendront une dimension œcuménique de par les participants et les intervenants qui y seront invités. Des personnalités de premier plan de la vie publique en Europe, dont des représentants des institutions européennes et des représentants éminents de l’Eglise catholique, ont également été contactés pour participer à cet événement.
La moitié des participants sera issue de la jeune génération. Des représentants de la vie religieuse en Europe seront présents. Les réseaux européens comme Caritas Europe, Justice et Paix Europe et l’Initiative des chrétiens pour l’Europe (IXE) sont étroitement associés à la préparation de l’événement. En Pologne, le Centre pour la Solidarité européenne de Gdansk et le Centre pour la pensée de Jean Paul II de Varsovie ont travaillé en collaboration étroite. Renovabis, l’initiative de solidarité des catholiques allemands est également un partenaire de la rencontre.
Un programme détaillé de la rencontre sera présenté à l’occasion d’une Conférence de presse le 20 avril prochain à la COMECE (Bruxelles) et quelques jours plus tard à Gdansk.
Le texte du Manifeste est disponible en français, anglais, allemand, portugais et Italien sous :
http://www.comece.org/comece.taf?_function=pub_others&id=1&language=fr