ROME, Dimanche 15 mars 2009 (ZENIT.org) – « Former avec droiture la conscience des croyants » est devenu une priorité pastorale, alors que le monde perd « le sens du péché » et que la culpabilité augmente.
C’est le message qu’a adressé Benoît XVI, le 14 mars, au cardinal James Francis Stafford, pénitencier majeur, et aux participants à la 20e édition du Cours sur le for intérieur, organisé par la Pénitencerie apostolique.
« A notre époque, former avec droiture la conscience des croyants constitue sans aucun doute une des priorités pastorales parce que, comme j’ai eu l’occasion de le redire à d’autres occasions, dans la mesure où l’on perd le sens du péché, le sens de la culpabilité augmente malheureusement, que l’on voudrait éliminer avec des remèdes palliatifs insuffisants », a estimé le pape.
Benoît XVI a invité à « valoriser toujours plus » les « instruments spirituels et pastoraux multiples et précieux » pour former les consciences. Il a notamment mis en évidence l’importance de « la catéchèse, la prédication, l’homélie, la direction spirituelle, le sacrement de la réconciliation et la célébration de l’Eucharistie ».
« Une catéchèse adaptée offre une contribution concrète à l’éducation des consciences en les stimulant à percevoir toujours mieux le sens du péché, aujourd’hui en partie estompé ou pire, obnubilé par une manière de penser et de vivre ‘et si Deus non daretur’ (comme si Dieu n’existait pas, ndlr), selon l’expression connue de Grotius, revenue à une grande actualité, et qui dénote un relativisme fermé au vrai sens de la vie », a affirmé le pape.
Evoquant la prédication, Benoît XVI a estimé que l’homélie « est sans aucun doute la forme de prédication la plus diffusée », alors que les évêques réunis lors du Synode sur la Parole de Dieu, en octobre dernier au Vatican, « ont insisté sur la valeur et l’importance de l’homélie à adapter à la mentalité contemporaine ».
Le pape a aussi évoqué l’importance des médias qui « offrent une opportunité providentielle pour annoncer de manière nouvelle et plus proche aux sensibilités contemporaines, la Parole éternelle et immuable de vérité que le divin maître a confié à son Eglise ».
Après avoir évoqué l’importance de la direction spirituelle, le pape s’est adressé aux prêtres qui administrent le sacrement de pénitence. « Pour pouvoir accomplir un tel ministère indispensable, chaque prêtre doit alimenter sa propre vie spirituelle et veiller à une mise à jour théologique et pastorale permanente ».
Le pape a enfin invité les confesseurs à s’appuyer sur l’exemple de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, dont on fête cette année le 150e anniversaire de la mort. « Voilà un modèle à suivre et un protecteur à invoquer chaque jour ».
Marine Soreau