ROME, Mardi 3 mars 2009 (ZENIT.org) – L’homme d’aujourd’hui est encore capable de rencontrer Dieu, à la condition de dépasser « deux obstacles » : la « superficialité » et la « peur », a expliqué le cardinal Francis Arinze, qui a aussi rappelé que la foi n’est pas une « entrave » à l’existence.
L’ancien président de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements qui prêche cette année, du 1er au 7 mars, les exercices de Carême au Vatican, a accordé une interview à L’Osservatore Romano, le 1er mars. Il y évoque le thème choisi pour cette retraite : ‘Le prêtre rencontre Jésus et le suit’.
« Nous pouvons voir une synthèse de tout le christianisme » dans le fait de rencontrer et de suivre Jésus, a expliqué le haut prélat africain. « Les réflexions que j’offrirai au pape ne sont pas seulement sacerdotales mais elles valent pour tous, parce que le christianisme est la rencontre de tout homme avec Jésus », a-t-il expliqué.
« S’il le veut », l’homme d’aujourd’hui peut encore rencontrer Jésus, a ajouté le cardinal Arinze. « S’il réussit à dépasser deux obstacles ». « Le premier est la superficialité, la distraction. Et le second est la peur ».
« Aujourd’hui encore, a poursuivi le haut prélat, beaucoup de personnes manquent au rendez-vous de la vérité, parce qu’elles ont peur de ce que Jésus représente et de son message ». « Elles ne se rendent pas compte que la foi n’est pas une entrave à l’existence, mais une promesse de vie et de vérité », a-t-il ajouté.
Le cardinal Arinze a évoqué trois lieux fondamentaux pour la rencontre avec le Christ qui sont la prière, l’Ecriture – « L’Evangile n’est pas un livre poussiéreux du passé, c’est la voix de Dieu aujourd’hui » – et l’Eglise.
Le haut prélat africain a enfin évoqué le message de Carême de Benoît XVI sur le jeûne. « Jeûner, c’est accepter d’être pécheurs ». C’est aussi un instrument « d’entraînement spirituel semblable à celui que pratiquent les athlètes pour réussir dans une discipline sportive », a-t-il expliqué.
« Il y a ensuite la dimension plus dynamique qui est celle d’aider les pauvres ». « L’esprit chrétien doit aller dans la direction opposée au consumérisme sans frein », a souligné le cardinal Arinze. « Avoir les buffets et les armoires pleines – pleines de choses qui souvent ne nous servent pas ou que nous n’utilisons que parfois – est une offense aux pauvres ».
Marine Soreau