ROME, Lundi 26 janvier 2009 (ZENIT.org) - Les évêques catholiques de Suisse saluent le geste de Benoît XVI de lever l'excommunication frappant les 4 évêques ordonnés par Mgr Marcel Lefebvre en Suisse, en 1988, et il font observer, avec le cardinal Re, que « d'autres pas sont encore nécessaires jusqu'au rétablissement de la pleine unité ».
Communiqué de presse de la conférence des évêques de Suisse
En levant l'excommunication des quatre évêques, le pape Benoît XVI ouvre la voie pour dépasser la division provoquée en 1998 par l'ordination sans mandat pontifical par Mgr Marcel Lefebvre de ces quatre évêques.
Déjà avec le Motu proprio de 2007 „Summorum pontificum" qui autorise la célébration de la messe selon le missel de 1962 (dite messe «tridentine») comme forme extraordinaire du rite catholique-romain, le pape a, de sa propre initiative, largement répondu aux attentes de la fraternité Saint Pie X et des fidèles qui lui sont proches.
Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la fraternité sacerdotale Saint Pie X, a demandé au pape, en son nom propre et au nom des trois autres évêques Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Gallareta, la levée de l'excommunication. Dans sa lettre datée du 15 décembre 2008, le supérieur général assure reconnaître l'enseignement de l'Eglise et le primat du pape.
Avec la levée de l'excommunication des quatre évêques, le pape offre une main tendue pour la réconciliation. Le décret de la Congrégation des évêques sur la levée de l'excommunication, signé par le cardinal Giovanni Battista Re, souligne que d'autres pas sont encore nécessaires jusqu'au rétablissement de la pleine unité entre la totalité de la fraternité Saint Pie X et l'Eglise catholique.
Le pape Benoît XVI est parvenu à cette décision avec la conviction qu'après la reconnaissance de l'enseignement et de l'autorité du pape, de bonnes perspectives sont ouvertes pour mener à terme les discussions actuelles sur les questions non-résolues liées à l'acceptation nécessaire du Concile Vatican II. De cette manière, une réconciliation complète dans la pleine communion, basée sur une foi commune, devrait pouvoir être rendue visible aussi rapidement que possible. J'espère et je prie pour que cette réconciliation arrive.
+ Kurt Koch
président de la Conférence des évêques suisses
Soleure, le 24 janvier 2009