ROME, Vendredi 30 janvier 2009 (ZENIT.org) – Après l’élection du nouveau patriarche orthodoxe de Moscou, Kirill Ier, Mgr Paolo Pezzi, archevêque de la Mère de Dieu, a évoqué la poursuite du dialogue entre catholiques et orthodoxes.
Dans une interview accordée le 30 janvier à L’Osservatore Romano, l’archevêque de la Mère de Dieu à Moscou a notamment évoqué les nombreux points communs des deux Eglises sur les « thèmes moraux et sociaux ».
Dans cette interview, Mgr Pezzi s’est notamment arrêté sur les points de convergence entre les deux Eglises. « Je dirais qu’il y en a beaucoup, et que ce sont des points de rencontre très intéressants », a-t-il affirmé. Par exemple, « nous nous trouvons en syntonie sur des thèmes moraux et sociaux ». « Nous avons récemment eu une rencontre mixte étendue à toute l’Europe entre catholiques et orthodoxes, sur le thème de la famille », a-t-il précisé.
Pour l’archevêque, l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe s’accordent « parfaitement, par exemple, sur ce qui concerne la défense de la vie, sur les principes fondamentaux de la bioéthique, sur la valeur de la vie ». « Nous en sommes arrivés au point de décider immédiatement d’une nouvelle rencontre sur d’autres thèmes communs (…) comme l’éducation, la formation des jeunes, l’instruction, la valeur du bien commun dans une société à tendance individualiste ». Pour le haut prélat, il faut donc rechercher « la possibilité de dialoguer sur des choses concrètes ».
Il s’est aussi exprimé sur l’Europe, affirmant que catholiques et orthodoxes pouvaient aider l’Europe « à retrouver le fondement de toutes ces valeurs ». Et « ce fondement, c’est le Christ », a-t-il insisté.
Mgr Pezzi a enfin évoqué les relations « de familiarité » que le nouveau patriarche orthodoxe Kirill entretient avec l’Eglise catholique, tout comme la « connaissance profonde » qu’il en a. « Jusqu’à aujourd’hui, le dialogue a toujours pris une direction précise » visant à clarifier « nos identités respectives ». « Il est inutile de le cacher ou de tenter de le minimiser, il y a aussi eu des moments de difficultés et de tensions dans nos relations », a-t-il ajouté, mais « je pense que le dialogue avec le patriarcat de Moscou pourra se poursuivre, encouragé par le seul désir d’aller vers la pleine communion ».
Marine Soreau