ROME, Mardi 27 janvier 2009 (ZENIT.org) – Dans son discours au Conseil permanent de la Conférence épiscopale italienne (CEI), le cardinal Angelo Bagnasco, président de la conférence épiscopale, a abordé les thèmes de la levée de l’excommunication de 4 évêques par Benoît XVI et la crise économique. Des extraits de son intervention ont été publiés dans L’Osservatore Romano, le 27 janvier.
Evoquant la levée des excommunications des 4 évêques intégristes, le cardinal Bagnasco a exprimé l’« appréciation » de l’Eglise italienne « pour cet acte de miséricorde du Saint-Père ». Il a néanmoins manifesté son « regret » pour « les déclarations infondées et non motivées de l’un des quatre évêques intéressés concernant la Shoah ». « Des déclarations d’ailleurs publiées il y a quelques mois et reprises aujourd’hui à des fins d’instrumentalisation », a-t-il indiqué.
Dans son long discours d’ouverture, le cardinal italien a aussi abordé le thème de la crise économique qui « a éclaté à cause des spéculations dans le domaine financier (…) et s’est ensuite répandue à cause de l’euphorie contagieuse de ceux qui vivent au-dessus de leurs moyens ».
« Aujourd’hui, on dit que la crise pourrait devenir une opportunité », a-t-il ajouté, invitant à retrouver la « capacité et le goût de l’économie, de la mesure, des consommations équitables, de dire non au gaspillage. Des valeurs qui, avec la solidarité envers les moins chanceux et les générations futures, appartiennent à la source de notre culture ».
Dans cette situation, le président de la CEI a invité à la confiance. « Ce serait un malheur encore pire de semer la panique et de tuer l’espérance. La méfiance, en effet, accroît la désorientation et paralyse la capacité de réagir de manière constructive », a-t-il poursuivi.
Il a notamment évoqué la famille sur laquelle « tombe encore une fois le plus gros du poids de la crise ». Elle « a besoin de recevoir la considération qu’elle mérite, la reconnaissance non seulement sociale mais aussi politique », a insisté le haut prélat. « Elle ne doit pas se sentir supportée (…) ni tolérée : elle est en effet le noyau vital sur lequel la communauté se tisse. Elle n’est pas un poids mais un sujet économique » qui peut aider à « sortir de la crise » et à « la croissance commune ».