ROME, Mercredi 21 janvier 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a salué les membres de la fraternité saint Thomas Becket, à l’issue de sa catéchèse en français, ce mercredi matin, en la salle Paul VI du Vatican. La jeune fondation exerce notamment un charisme de prêcher des retraites aux jeunes.
« Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones et notamment la fraternité sacerdotale Saint Thomas Becket du diocèse de Blois, a dit le pape. En cette Année paulinienne, faisons nôtre l’ardent désir de l’Apôtre qui a donné toute sa vie, jusqu’au martyre, pour l’unique Seigneur et pour l’unité de son Corps mystique. Avec ma Bénédiction apostolique! »
Née dans le diocèse de Blois où se trouvent deux communautés (Chaumont sur Loire et Lamotte-Beuvron) et où une paroisse leur a été confiée, la fraternité s’est également étendue dans le diocèse de Toulon – une paroisse leur est également confiée à Ollioules – et dans le diocèse de Namur, en Belgique : l’évêque, Mgr André-Mutien Léonard, leur a confié la paroisse du Sacré-Cœur à Saint-Servais.
A l’occasion de ce pèlerinage romain, nous avons rencontré le modérateur et fondateur de la fraternité, l’abbé Jean-Pierre Gac.
Des retraites pour les jeunes
Leur charisme, explique le fondateur, est celui de « servir la jeunesse, et spécialement dans les œuvres de jeunesse, sans exclusivité, dans le scoutisme, mais aussi l’apostolat auprès des familles, très menacées ». « Nous mettons un accent particulier sur les vertus morales naturelles », indique l’abbé Gac.
Pour aider les jeunes, mais aussi les familles, l’abbé Gac et ses frères prêchent des retraites inspirées par les exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. « Nous avons des retraites d’enfants – deux tranches d’âge à partir de 8 ans -, des retraites d’adolescents, plus intenses avec des temps de silence plus grands et des retraites d’adultes y compris pour les familles des jeunes que nous touchons, à partir des exercices de saint Ignace », explique le fondateur.
Le nom de saint Thomas Becket
« La fraternité s’est mise sous le patronage de saint Thomas Becket, a ajouté l’abbé Gac, en raison de circonstances historiques puisque la fraternité a pris naissance à Chaumont sur Loire, dans le diocèse de Blois, « berceau » de la fraternité. C’est à Chaumont sur Loire que saint Thomas Becket a eu une rencontre mémorable avec le roi Henri II d’Angleterre, sa dernière rencontre avant de retourner en Angleterre où il fut mis à mort. Le diocèse de Blois a vu plusieurs passages de saint Thomas Becket : sa présence y est encore bien connue ».
Thomas Becket, dit saint Thomas de Cantorbéry, (Londres, 21 décembre 1117 – Cantorbéry, 29 décembre 1170) fut archevêque de Cantorbéry de 1162 à 1170. Il engagea un conflit avec le roi Henri II d’Angleterre sur les droits et privilèges de l’Église catholique romaine et fut assassiné par les partisans du roi. Il fut canonisé en 1173.
Le projet a « commencé à quatre » en 1988 et la fraternité a été reconnue en 1995 au niveau diocésain. « Nous sommes une petite fraternité de 13 prêtres et 4 séminaristes », précise l’abbé Gac. La Fraterntié de saint Thomas Becket est actuellement, du point de vue du droit canon, une « association cléricale publique de fidèles, de droit diocésain », a-t-il confié.
L’habit ne fait pas le moine
L’habit des membres de la fraternité, robe monastique, pèlerine et capuchon, est d’un vert sombre, « discret », « couleur de l’espérance », souligne l’abbé Gac, mais leur vocation est apostolique, « avec la vie en communauté qui explique ce style d’habit ».
« Une fraternité, explique-t-il encore, suppose une vie commune, justement pour nous épauler dans ces tâches au service de la jeunesse », et « pour les activités paroissiales ».
Propos recueillis par Anita S. Bourdin