ROME, Mardi 20 janvier 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI s’est souvenu d’un « moment inoubliable » de sa jeunesse : celui d’une « escapade culturelle » au Festival de Salzbourg avec son frère Georg en 1941. Le pape a rappelé ce moment de « joie particulière » lors d’un concert donné le 17 janvier dernier pour le 85e anniversaire de son frère aîné, Mgr Georg Ratzinger, dans la chapelle Sixtine, au Vatican. Ses propos ont été diffusés dans L’Osservatore Romano du 20 janvier.
Pour cette occasion, le chœur ‘Regensburger Domspatzen’ de Ratisbonne (Allemagne), dont Mgr Ratzinger fut à la tête pendant 30 ans, a interprété la Messe en do mineur de Wolfgang Amadeus Mozart.
« 70 ans sont désormais passés depuis que tu as pris cette initiative et que nous sommes allés ensemble à Salzbourg pour écouter, dans la splendide église abbatiale de Saint-Pierre, la Messe en do mineur de Mozart », s’est ainsi souvenu Benoît XVI en s’adressant à son frère.
« Même si j’étais alors un enfant tout simple, j’ai compris avec toi que nous avions vécu quelque chose de différent d’un simple concert : il s’agissait d’une musique en prière, d’un office divin durant lequel nous avons pu effleurer quelque chose de la magnificence et de la beauté de Dieu lui-même, et nous en avons été touchés ».
Dans ce discours en italien et en allemand, Benoît XVI a aussi évoqué cette « escapade culturelle » au Festival de Salzbourg, en 1941, comme un « moment inoubliable », un « sommet spirituel ». « Après la guerre, nous sommes revenus plusieurs fois à Salzbourg pour écouter la Messe en do mineur, et c’est pourquoi celle-ci est profondément inscrite dans notre biographie intérieure », a-t-il poursuivi.
Après le concert donné en l’honneur de son frère dans la chapelle Sixtine, Benoît XVI a affirmé que ce fut « pour nous un motif de joie particulière (…) de pouvoir réécouter cette composition sacrée magnifique et profonde » de Wolfgang Amadeus Mozart, le compositeur préféré de Benoît XVI. « Je vous remercie, également au nom de mon frère, pour ce magnifique cadeau qui nous a permis de revivre des moments d’intensité spirituelle et artistique extraordinaires », a-t-il ajouté.
« Et comme la vie humaine est toujours incomplète, puisque nous sommes en chemin, dans tout remerciement humain il y a aussi une attente, une espérance et une prière ; prions ainsi le Bon Dieu afin qu’il te donne, cher Georg, encore de bonnes années où tu puisses continuer à vivre la joie de Dieu et la joie de la musique, où tu puisses encore servir les hommes comme prêtre », a conclu le pape à l’adresse de son frère.
Marine Soreau
