France : Mgr de Berranger renonce à la charge pastorale de Daint-Denis

Benoît XVI accepte sa démission

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ROME, Jeudi 15 janvier 2009 (ZENIT.org) – Benoît XVI a accepté le renoncement à la charge pastorale d’évêque de Saint-Denis en France que Mgr Olivier de Berranger lui a présentée.

Mgr de Berranger n’a pas atteint la limite d’âge canonique de 75 ans : il a fêté ses 70 ans en novembre dernier, mais il a souhaité rejoindre sa famille spirituelle du Prado. Il avait annoncé sa décision en juin dernier.

Le diocèse de Saint-Denis en France annonce que l’évêque a souhaité « aller vivre autrement son ministère à Lyon ». Ainsi, après douze années pendant lesquelles il s’est dépensé pour son diocèse, Mgr de Berranger a demandé à Benoît XVI de pouvoir être déchargé de sa responsabilité d’évêque de Saint-Denis. Il avait été consacré évêque en la cathédrale de Saint-Denis le 19 octobre 1996.

Un « au revoir » est organisé à Saint-Denis autour de l’évêque le samedi 24 janvier à 15 heures, au cours d’une célébration eucharistique suivie d’un vin d’honneur (Salle de l’Aréna, 2 chemin de Montguichet à Gagny).

Mgr de Berranger a fait ses études de théologie à Lyon, au grand séminaire du Prado, fondé par le P. Antoine Chevrier (1826-1879), avant de poursuivre ses études par une licence à l’Université grégorienne de Rome.

Puis il est revenu à Lyon où il a notamment exercé son ministère au service de la formation des futurs prêtres du Prado, à Limonest, et comme professeur de théologie fondamentale au consortium des religieux, puis de christologie au séminaire Saint-Irénée (1968-1976).

Il a été ensuite pendant dix-sept ans, prêtre (du Prado) Fidei donum en Corée du Sud, au diocèse de Séoul (1976-1993), avant de revenir au service de l’année de formation internationale au Prado (1993-1994).

Il a confié un jour au quotidien «L’Humanité » : « Mon rapport au Prado remonte à mon adolescence. J’ai connu des prêtres du Prado. J’ai aimé leur style de vie. C’étaient des hommes simples et directs qui voulaient être solidaires des plus pauvres. Mon rapport au Prado est une histoire d’amitié et une volonté de ne pas être en dehors de la mêlée, de souffrir avec, d’espérer avec. »

Il ajoutait, à propos de sa devise épiscopale tirée de la lettre de saint Paul aux Ephésiens: « Vous n’êtes plus des étrangers mais des frères » : « Je ne considère jamais un autre comme un étranger, car je sais ce que c’est que d’avoir été étranger ».

Un événement de son ministère épiscopal a marqué l’Eglise de France : sa lecture, le 30 septembre 1997, à Drancy, de la Déclaration de Repentance des évêques de France à propos de la Shoah. Il a publié, en 2007 avec le rabbin René-Samuel Sirat : « Juifs, chrétiens, musulmans, Lectures qui rassemblent, lectures qui séparent » (Bayard Culture), mais aussi « Newman face aux religions de l’humanité », avec Bertrand de Margerie (Parole et Silence).

Il est membre du Conseil pontifical justice et paix depuis avril 2002. Il avait publié un ouvrage sur ce thème : « La Paix sera le dernier mot de l’histoire » (sur les Messages annuels du 1er janvier pour la Journée mondiale de la Paix, C. de l’école Cathédrale), et « Offre le pardon » (également à partir de l’enseignement de Jean-Paul II, Cahiers de l’école Cathédrale).

Il a aussi publié sur son expérience pastorale : « L’Evangile de Séoul à Saint-Denis » (éd. de l’Atelier) et une « Chronique d’un évêque de banlieue » (Parole et Silence) qui vient de sortir.

Son dialogue avec Jean Boissonnat a gagné en actualité : « L’évêque et l’économiste. Défis et enjeux de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui » (Presses de la Renaissance, 2001).

Mgr de Berranger est aussi l’auteur de méditations sur l’Evangile : « L’Evangile selon Saint-Jean, une lectio divina » (éd. Parole et Silence 2007) et « L’Evangile selon saint Marc » (Ibid. 2008).

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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