ROME, Lundi 12 janvier 2009 (ZENIT.org) – La mairie de Rome a affiché au Capitole, vendredi dernier, 9 janvier, les photos des deux religieuses enlevées an Kenya dans la nuit du 10 au 11 novembre 2008 et probablement détenues en Somalie, sœur Rinuccia Giraudo et sœur Maria Teresa Olivero, du mouvement contemplatif missionnaire « Père de Foucauld ».
Rappelons qu’elles ont été enlevées, avec une groupe de leurs collaborateurs, dans un village du Nord du Kenya, El Waq (Cf. Zenit des 11 et 27 novembre 2008 et du 2 janvier 2009).
Le calicot dit, sous la photo : « Avec sœur Rinuccia Giraudo et soeur Maria Teresa Olivero pour leur libération ». Le maire de Rome, M. Alemanno a lancé un appel à la libération des deux sœurs et a exprimé « la proximité et la solidarité de la ville de Rome » avec elles et avec « les nombreuses personnes retenues en otage dans le monde ».
Pour sa part, le ministre kenyan pour la sécurité intérieure, M. George Saitoti s’est engagé à négocier avec les autorités somaliennes la libération des deux missionnaires, rapporte l’agence missionnaire Misna.
Il a rencontré la délégation italienne conduite par la députée Margherita Boniver, et s’est engagé à faire « tout son possible » pour garantir la libération de sœur Maria Teresa Olivero et de sœur Caterina Giraudo.
Après avoir rencontré M. Saitoti et le ministre kenyan des Affaires étrangères, Moses Wetang’ula, Mme Boniver devrait s’entretenir avec le président kényan Kibaki, le premier ministre du gouvernement de transition somalien, Nur Hassan Hussein, et le président intérimaire, Shek Aden Madobe.
Le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, a déclaré avoir appris que les deux religieuses « vont bien », qu’elles se trouvent en Somalie et que les gouvernements kenyan et somalien font preuve d’une ferme volonté en vue de résoudre la situation des otages.
Des sources de Misna « bien informées » ont pour leur part exprimé un certain optimisme sur ces nouveaux développements.
Appel de Benoît XVI
Benoît XVI a lancé un appel à la libération des personnes qui dans le monde sont retenues en otage lors de l’angélus de la fête de saint Etienne, le 26 décembre dernier.
« Dans l’atmosphère de Noël, on ressent plus fortement la préoccupation pour ceux qui se trouvent en situation de souffrance ou de graves difficultés », avait dit le pape.
« Ma pensée se tourne, entre autres, vers les deux personnes consacrées italiennes, Maria Teresa Oliviero et Caterina Giraudo, appartenant au Mouvement contemplatif missionnaire ‘Père de Foucauld’ », enlevées depuis plus d’un mois et demi, avec un groupe de collaborateurs sur place, dans le village d’El Waq, au Nord du Kenya », avait rappelé Benoît XVI.
« Je voudrais qu’en ce moment, elles ressentent la solidarité du pape et de toute l’Eglise », avait insisté le pape, avant de faire cette prière : « Que le Seigneur qui, en naissant, est venu nous donner son amour, touche le cœur de leurs ravisseurs, et permette au plus vite à nos consoeurs d’être libérées pour pouvoir reprendre leur service désintéressé auprès de leurs frères les plus pauvres ».
Benoît XVI a invité tous les catholiques à prier à cette intention ainsi que pour les victimes des « nombreux enlèvements de personnes dans d’autres régions du monde » et « dont on n’a pas toujours de nouvelles claires ».
« Je pense, a précisé le pape, aux enlèvements pour des motifs politiques ou pour d’autres motifs, en Amérique latine, au Moyen Orient, en Afrique ».
« Que notre prière solidaire soit pour chacun d’eux, en ce moment, une profonde aide spirituelle », avait conclu Benoît XVI.
Anita S. Bourdin