ROME, Dimanche 11 janvier 2009 (ZENIT.org) – Le cardinal italien Pio Laghi s’est éteint la nuit dernière à l’hôpital romain San Carlo di Nancy à l’âge de 86 ans, annonce Radio Vatican. On se souvient de sa mission pour la paix en Irak en 2003.
Ses funérailles auront lieu à Saint-Pierre mardi prochain à 11h. Elles seront présidées par le doyen du collège cardinalice, le cardinal Angelo Sodano. Le pape Benoît XVI viendra se recueillir avec l’assemblée.
Il avait été créé cardinal par le pape Jean-Paul II en 1991 alors qu’il était en charge de la Congrégation romaine pour l’éducation catholique.
Il était né en 1922 et il avait été ordonné prêtre en 1946. Il a été chapelain de l’Ordre souverain militaire de Malte, puis délégué apostolique en Terre Sainte (à l’époque de la Guerre des trois Jours), avant d’être nommé nonce en Argentine (1976-1980) et nonce à Washington jusqu’en 1990. Il s’était lié d’amitié avec le président Bush père.
En 2001, il avait également été l’Envoyé spécial de Jean-Paul II en Israël et auprès de l’Autorité palestinienne, pour remettre un Message autographe du pape afin d’encourager les parties à un cessez-le-feu et à la reprise du dialogue.
Et Jean-Paul II l’avait choisi en mars 2003 comme son envoyé aux Etats-Unis auprès du président George W. Bush pour tenter d’éviter la guerre en Irak. Il avait exposé la position du Saint-Siège et ses initiatives (le cardinal Roger Etchegaray était en Irak en février 2003) pour contribuer au désarmement et à la paix.
Radio Vatican cite sa participation, en décembre dernier, à un débat public – par vidéo-conférence – à propos de l’élection du président Barack Obama.
Il avait notamment fait observer « qu’il rompt une tradition de 220 ans de 43 présidents blancs ». Et d’ajouter : « Je crois que ce qui s’est passé le 4 novembre peut être considéré comme une libération de cet horrible péché originel qui a taché pendant tant d’années le visage et la nature des Etats-Unis, c’est-à-dire l’esclavage ».
Ses souhaits pour les Etats-Unis ? « Naturellement que la famille soit défendue, parce que c’est un point fondamental des rapports avec l’Eglise catholique, qui représente 25 % de la population des Etats-Unis et est un bloc assez solide, une épine dorsale. Il y a aussi la défense de la vie. La famille, non des couples désordonnés, et la défense de la vie, de sa conception à sa mort naturelle ».
Anita S. Bourdin