ROME, Vendredi 2 janvier 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée le dimanche 28 décembre 2008, fête de la sainte Famille, avant la prière de l’Angélus.
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Chers frères et sœurs,
En ce dimanche, qui suit la Nativité du Seigneur, nous célébrons dans la joie la sainte Famille de Nazareth. Ce contexte est le plus adapté parce que Noël est par excellence la fête de la famille. C’est ce que montrent tant de traditions et d’habitudes sociales, spécialement la tradition de se réunir, en famille, justement, à la fois pour les vœux et pour l’échange de cadeaux. Et comment ne pas relever qu’en ces circonstances le malaise et la douleur causés par certaines blessures familiales sont amplifiées ?
Jésus a voulu naître et grandir dans une famille humaine. Il a eu la Vierge Marie pour Mère et Joseph qui lui a servi de Père. Ils l’ont élevé et éduqué avec un immense amour. La famille de Jésus mérite vraiment le titre de « sainte » parce qu’elle est complètement saisie par le désir d’accomplir la volonté de Dieu, incarnée dans l’adorable présence de Jésus.
D’une part, c’est une famille comme toutes les autres, et, en tant que telle, elle est un modèle d’amour conjugal, de collaboration, de sacrifices, de confiance en la Providence divine, de travail et de solidarité, en somme, de toutes ces valeurs que la famille garde et promeut, en continuant de façon primordiale à former le tissu de toute société.
Mais en même temps, la Famille de Nazareth est unique, différente de toutes les autres, du fait de sa vocation singulière liée à la mission du Fils de Dieu. Et c’est justement du fait de son caractère unique qu’elle indique à toutes des familles, et en premier lieu aux familles chrétiennes, l’horizon de Dieu, la douce et exigeante primauté de sa volonté, la perspective du Ciel auquel nous sommes destinés.
C’est pour tout cela qu’aujourd’hui nous rendons grâce à Dieu, mais aussi à la Vierge Marie et à saint Joseph, qui ont coopéré avec tant de foi et de disponibilité au dessein de salut du Seigneur.
Pour exprimer la beauté et la valeur de la famille, des milliers de personnes se sont données rendez-vous aujourd’hui à Madrid. Je veux maintenant m’adresser à elles en langue espagnole.
en espagnol :
J’adresse maintenant une salutation cordiale aux participants qui se trouvent réunis à Madrid en cette fête émouvante pour prier pour la famille et s’engager à travailler en faveur de celle-ci, avec force et espérance. La famille est certainement une grâce de Dieu, qui laisser entrevoir ce qu’Il est lui-même : l’Amour. Un amour tout à fait gratuit, qui soutient une fidélité sans limite, même dans les moments de difficulté ou d’abattement. Ces qualités s’incarnent de façon éminente dans la sainte Famille, dans laquelle Jésus est venu au monde, et où il a grandi et s’est rempli de sagesse, grâce aux soins plein de sollicitude de Marie et à la fidèle protection de saint Joseph.
Chères familles, ne permettez pas que l’amour, l’ouverture à la vie et les liens incomparables qui unissent vos foyers, perdent leur signification première. Demandez-le constamment au Seigneur, priez ensemble, afin que ces propos soient éclairés par la foi et fortifiés par la grâce divine sur le chemin de la sainteté.
De ce monde, avec la joie de votre partage de toute chose dans l’amour, vous donnerez au monde un beau témoignage de l’importance de la famille pour l’être humain et pour la société. Le pape est à vos côtés, priant spécialement le Seigneur pour ceux qui, dans chaque famille, ont plus besoin de santé, de travail, de rèconfort et de compagnie.
En cette prière de l’angélus, je vous recommande tous à notre Mère du Ciel, la très sainte Vierge Marie.
Le pape poursuivait en italien :
Chers frères et sœurs, en parlant de la famille, je ne peux pas ne pas rappeler que, du 14 au 28 janvier 2009, la VIème Rencontre mondiale des Familles aura lieu à Mexico. Prions dès maintenant pour cet important événement ecclésial, et confions au Seigneur chaque famille, spécialement celles qui sont les plus éprouvées par les difficultés de la vie, et par les plaies de l’incompréhension et de la division. Que le Rédempteur, né à Bethléem, donne à toutes la sérénité et la force de marcher unies dans la voie du bien.
© Copyright du texte original plurilingue : Librairie Editrice du Vatican
Traduction : Zenit