ROME, Mercredi 19 novembre 2008 (ZENIT.org) - « Paul ne désire pas abroger la Loi mosaïque car elle vient de Dieu et constitue l'identité d'Israël, mais elle trouve son accomplissement dans le Christ », a expliqué Benoît XVI dans sa première catéchèse du mercredi sur la doctrine de la justification chez saint Paul.
Quelque 20.000 visiteurs ont participé à l'audience générale du mercredi sous un soleil resplendissant, place Saint-Pierre.
Benoît XVI a fondé sa réflexion sur les versets 21 à 24 du chapitre 3 de la Lettre aux Romains : l'Apôtre y développe, a expliqué Benoît XVI, « la relation qui existe entre la foi et les œuvres ».
Le pape rappelait que « lorsqu'il a rencontré le Christ sur le chemin de Damas », Paul « se jugeait irréprochable selon les critères de la Loi mosaïque ».
« Pourtant, à ce moment là, a fait observer le pape, il a découvert une justice nouvelle, gracieusement offerte et basée sur la foi dans le Christ mort et ressuscité. Le Christ est devenu le principe et la finalité de son existence et l'Apôtre voulait partager à ses disciples son expérience christique ».
C'est cette expérience, a poursuivi le pape que Paul « place au centre de son annonce en mettant en évidence une opposition irréductible entre deux parcours : celui construit sur les œuvres de la Loi, et l'autre, sur la grâce de la foi au Christ crucifié ».
L'évènement de Damas est celle du partage des eaux : elle a permis à Paul, a souligné le pape « de comprendre la Loi de manière nouvelle : si celle-ci est bonne et si elle vient de Dieu, seule, elle est impuissante à nous justifier car elle ne peut donner la vie ».
« Ce don, précisait-il, n'est effectif qu'avec l'accomplissement de la promesse faite à Abraham, par l'envoi de l'Esprit. La Croix du Christ est l'unique voie ouverte vers la justification. Paul ne désire pas abroger la Loi mosaïque car elle vient de Dieu et constitue l'identité d'Israël, mais elle trouve son accomplissement dans le Christ et se vit dans le commandement de l'amour qu'il nous a laissé ».
L'enseignement de Paul conduit donc non pas vers « la foi seule », sola fides, mais « vers le solus Christus, le Christ seul, centre de notre foi et unique sauveur du monde », a conclu le pape.