ROME, Vendredi 28 novembre 2008 (ZENIT.org) – Placido Domingo chante la « Liberté » – « Libertad » – de Karol Wojtyla, mais aussi la Conscience, la Simplicité, la Résonance de son âme, l’Emerveillement d’une mère, le Soleil inépuisable, les Paroles, la Gratitude et l’Amour glorifié : douze poésies en tout, mises en musique par des artistes de différents pays et en différentes langues : espagnol, anglais, italien.
L’ensemble accompagné par l’orchestre symphonique de Londres donne un CD de la Deutsche Grammophon qui dépasse les frontières visibles des religions et des cultures pour dire simplement l’homme et son Dieu, « Amour infini » : c’est d’ailleurs le titre de cet album « Amore infinito » que le maestro Placido Domingo est lui-même venu présenter au Vatican vendredi matin. Il a donné un témoignage émouvant de sa relation avec le pape Wojtyla qu’il avait rencontré pour la première fois en famille lors d’une audience privée.
La conférence de presse a été ouverte par Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, promoteur de cet événement musical, accompagné de Mgr Giuseppe Scotti, pour la Librairie éditrice du Vatican, qui détient les droits d’auteur des textes, de M. Michael Lang, président de la Deutsche Grammophon, de M. Fernando Marín, Argentin, président de la société de production musicale « Tredici », et de M. Adrian Berwick, producteur du projet pour cette même entreprise.
L’album réunit, a souligné Mgr Crepaldi, poésie et musique dans des mélodies magnifiquement interprétées par Placido Domingo et le London Symphony Orchestra. Ces pièces traversent, ajoutait-il, la vie de Jean-Paul II, parfois dramatique, et marquée par sa passion pour Dieu et pour l’homme.
Mais quel est le « secret » de cette poésie ? Pour Mgr Crepaldi, c’est le « oui » de Dieu chanté par le pape poète : « Tout vient d’un oui de Dieu à l’homme, tout naît de l’amour infini de Dieu. C’est également un oui à la dignité humaine, aux besoins profonds de l’homme, un oui au monde et à une vie faite de beauté, de bonté et de justice ».
« La lumière de ce oui divin éclaire toute la vie de l’homme, lui fait comprendre ce qu’il est vraiment et quel est son destin, mais aussi la grande importance des relations humaines, de la filiation commune des hommes et de la fraternité, de la façon de les vivre dans la dignité et pour le bien commun. Ce oui initial dit que Dieu appelle l’homme en l’aimant, en se sacrifiant pour lui, chose incroyable sauf pour le christianisme. A la source de la religion chrétienne il n’y a pas le « oui » de l’homme mais celui de Dieu », a expliqué Mgr Crepaldi.
Ces chants parlent de la famille, du travail, de la guerre, de la patrie, en « puisant « leur inspiration dans le « oui » de Dieu à l’homme et dans son amour infini », « Amore infinito ».
Mgr Scotti a pour sa part évoqué la sensibilité de Placido Domingo en disant : « En se faisant l’écho de Karol Wojtyla, Placido Domingo peut témoigner par son chant que le monde est rempli de forces cachées, dénoncées avec courage. Il peut ajouter que malgré cela l’amour explique tout et il peut répéter avec Jean-Paul II que Jésus est venu dans ce monde pour montrer à tous ce qu’est l’amour de Dieu ».
Il a cité le discours de Benoît XVI, le 24 novembre dernier, lors de la XIIIe session publique des Académies pontificales: « Il faut s’appliquer à comprendre le lien profond qu’il y a entre la recherche de la beauté et celle de la vérité et de la bonté ».
Pour Mgr Scotti, on n’a encore pas beaucoup puisé « dans le riche héritage, culturel et spirituel » de Jean-Paul II .
On ne pourra pas ne pas être sensible aux duos magnifiquement choisis et interprétés, notamment ce « Soleil inépuisable » qui réunit les deux timbres si particuliers de Placido Domingo et d’Andrea Boccelli, ou « l’Emerveillement d’une mère » avec Katherine Jenkins, la « Simplicité » avec Josh Groban, et la « Gratitude » avec Vanessa Williams.
Les mélodies ont été confiées à de nombreux musiciens, mais le choix final n’a retenu que certaines œuvres plus adaptées à la voix de l’artiste lyrique, dont celles de Placido Domingo junior, le fils de l’artiste, pour deux morceaux, « Love » et « Gratitude ».