ROME, Mardi 25 novembre 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI affirme « l’importance et l’urgence de témoigner de l’Evangile dans tous les milieux de la société ».
Le pape s’est adressé en ces termes, samedi dernier, 22 novembre, lors de l’audience accordée au pèlerinage du diocèse italien d’Amalfi-Cava de’Tirreni. L’agence vaticane Fides traduit.
Le diocèse a fait le pèlerinage de Rome avec des reliques de leur saint patron, l’apôtre saint André, frère de Pierre, conservées depuis le IVe s. dans la crypte de la cathédrale. Ce pèlerinage marquait le VIIIe centenaire de la translation des reliques de Constantinople à Amalfi, au sud de Naples. Le diocèse conclura son année jubilaire lors de la fête de saint André, le 30 novembre, par une messe solennelle présidée dans la cathédrale d’Amalfi par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat.
« En regardant l’exemple de saint André, a dit Benoît XVI, et en recourant à son intercession, vous voulez redonner un élan nouveau à votre vocation apostolique et missionnaire, en élargissant les perspectives de votre cœur aux attentes de paix entre les peuples, en, intensifiant la prière pour l’unité entre tous les chrétiens. Vocation, Mission et Œcuménisme sont ainsi les trois paroles-clefs qui vous ont guidés dans ce cheminement spirituel et pastoral, qui reçoit aujourd’hui du pape un encouragement à poursuivre avec générosité et avec enthousiasme ».
« Que Saint André, le premier des Apôtres à être appelé par Jésus sur les rives du fleuve Jourdain (cf. Jean 1, 35-40) vous aide à redécouvrir toujours plus l’importance et l’urgence de témoigner de l’Evangile dans tous les milieux de la société. Puisse votre communauté diocésaine tout entière, à l’imitation de l’Eglise des origines, croître dans la foi, et communiquer à tous l’espérance chrétienne », a ajouté le pape.
Benoît XVI a mentionné la solennité du Christ-Roi, célébrée dimanche, sulignant que la Liturgie de la Parole de cette fête propose la contemplation du Christ « Bon Pasteur, prêt à prendre soin des brebis dispersées, à les rassembler pour les faire paître, et les conduire ensuite en un lieu sûr ».
Benoît XVI a également commenté la péricope du Jugement dernier en disant : « La Parole de Dieu nous rappellera aussi, a fait observer le pape, que le visage du Christ, Roi Universel, est celui du juge, parce que Dieu est en même, temps Pasteur Bon et Miséricordieux et Juge Juste (…). Le critère du jugement est décisif. Ce critère est l’amour, la charité concrète pour le prochain, en particulier les ‘petits’, les personnes qui sont le plus en difficulté : ceux qui ont faim, soif, qui sont étrangers, nus, malades, en prison. Le roi déclare solennellement à tous que ce qu’ils ont fait ou n’ont pas fait à leur égard, c’est à Lui-même qu’ils l’ont fait o qu’ils ne l’ont pas fait. Cela veut dire que le Christ s’identifie avec ses ‘frères plus petits’, et que le jugement final consistera à rendre comptes de qui est déjà survenu durant la vie terrestre ».
Benoît XVI a ensuite offert cette méditation sur la royauté divine : « Pour Dieu, la royauté historique ne compte pas, mais il veut régner dans le cœur des personnes, et, de là, sur le monde : Il est Roi de l’Univers tout entier, mais le point critique, l’endroit où son Royaume est en péril, c’est notre coeur, parce que là, Dieu se rencontre avec notre liberté. Nous, et nous seuls, nous pouvons l’empêcher de régner sur nous-mêmes, et nous pouvons donc faire obstacle à sa Royauté sur le monde : sur la famille, sur la société, sur l’histoire. Nous autres, homes et femmes, nous avons la faculté de choisir avec qui nous voulons nous allier : si c’est avec le Christ et avec ses Anges, ou si c’est avec le Diable et avec ses adeptes, pour reprendre le même langage que celui de l’Evangile. Il dépend de nous de décider si nous voulons pratiquer la justice ou l’iniquité, si nous voulons embrasser l’amour et le pardon, ou bien la vengeance et la haine homicide. De cela, dépend notre salut personnel, mais aussi le salut du monde ».