Inma Shara sera la première femme à diriger un concert au Vatican

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60 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’homme

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ROME, Vendredi 14 novembre  2008 (ZENIT.org) – La grande chef d’orchestre espagnole Inma Shara sera la première femme à diriger un concert au Vatican, le 10 décembre, à l’occasion de la commémoration des 60 ans de la Déclaration universelle des Droits de l’homme.

Inma Shara (Inmaculada Lucia Sarachaga) est née en 1972 à Amurrio, au Pays basque et elle est engagée en tant que musicienne et en tant que catholique dans la lutte contre le terrorisme, n’hésitant pas à participer à des concerts en hommage aux victimes.

Et pour ce qui est de la promotion des droits des femmes, elle reconnaît que c’est une « lutte » et dénonce notamment les salaires très inférieurs des femmes à travail et compétences égales avec un homme : elle citait l’Europe et la Russie.

Elle a fait ses études à Bilbao et Vitoria. Elle est notamment une élève des grands chefs d’orchestre Alexander Rahbari et Sir Colin Davis. Elle a collaboré avec Zubin Mehta à l’Opéra national de Bavière.

Elle a dirigé les plus grands orchestres symphoniques en particulier en Espagne, en République tchèque, en Russie, et le London Royal Philharmonic Orchestra, et en Italie, en  2007, l’orchestre du « Teatro Regio » de Parme dans le cadre du Festival de Ravello.

Elle a aussi dirigé un concert, dans le cadre de l’Exposition de Saragosse sur l’eau, le 14 juillet dernier, en conclusion de la Journée du Saint-Siège.

C’est la première fois qu’une femme dirigera un orchestre au Vatican. Elle a déclaré lors de la conférence de presse qu’il ne s’agit pas tant d’être « homme ou femme » mais de la capacité à « transmettre des sentiments », dans ce langage « privilégié » et « universel » de la musique, qui ne connaît pas les « différences » de cultures ou de religions.

Pour elle la musique n’est pas d’abord un « métier » mais « une façon de sentir et de vivre ».

Pour elle, ce concert au Vatican, en cette circonstance, est comme la « réalisation » d’un « rêve » : « C’est, dit-elle, le plus grand cadeau que la vie pouvait me faire ». Et elle se dit « incapable d’expliquer l’émotion » que cela lui procure « en tant qu’artiste », de diriger un orchestre dans un tel cadre, « unique ». Mais elle ajoute que c’est aussi une « grande responsabilité ».

Elle souligne que le programme du 10 décembre sera volontairement « universel », mais comportera du Mozart – un cadeau pour le Saint-Père, dit-elle, car il fait partie des compositeurs favoris du pape -, un Espagnol, Manuel de Falla, mais aussi Mendelssohn.

Elle a épousé, en septembre dernier,  Jesús Ángel Hernández, dans l’église de Bilbao dédiée à la Vierge « de la Antigua » d’Orduña dont elle dit : « Elle a vu mes larmes et mes sourires, mes silences et mes succès ».

Le directeur général de la Compagnie d’horlogerie suisse Vacheron-Constantin, co-sponsor de l’événement, Juan Carlos Torres, a souligné la découverte, en Inma Shara, « d’un talent exceptionnel » qui « sait faire partager sa passion pour la musique avec une expressivité toute nouvelle ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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