Commémorer la Déclaration de 1948 pour promouvoir la justice et la solidarité

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La force « éducative » et universelle de la Déclaration

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ROME, Vendredi 14 novembre  2008 (ZENIT.org) – La Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948 aura 60 ans le 10 décembre prochain : le Saint-Siège organise à cette occasion une commémoration spéciale pour promouvoir le respect de ces droits « universels », en vue de construire un « monde plus juste et plus solidaire ».

Pour le cardinal Renato Raffaele Martino, président du Conseil pontifical Justice et Paix, ces célébrations du Vatican veulent souligner la « valeur permanente » de la Déclaration universelle et sa force « éducative » en vue de la « construction d’un monde plus juste et plus solidaire ».

Le cardinal Martino a souligné le cœur de cette Déclaration : la dignité de toute personne. « L’Eglise estime, a souligné le président de Justice et Paix, que les droits de l’homme expriment la dignité transcendante de la personne, unique créature aimée de Dieu pour elle-même, fin et jamais moyen ».

Pour l’Eglise, a-t-il insisté, la Déclaration universelle de 1948 « a été un moment d’une importance fondamentale dans la maturation, de la part de l’humanité, d’une conscience morale en accord avec la dignité de la personne ».

Il citait les interventions de Jean XXIII (Pacem in Terris), les deux discours de Jean-Paul II à l’ONU (2 octobre 1979 et 5 octobre 1995), et celui de Benoît XVI (18 avril 2008) qui a apporté à son tour un « témoignage vigoureux à la valeur de cette Déclaration universelle ».

A propos de l’élaboration du document, le cardinal Martino rappelle qu’il est l’aboutissement « d’une convergence de traditions religieuses et culturelles, toutes motivées par le désir commun de placer la personne humaine au cœur des institutions, des lois, et des interventions de la société, et de considérer la personne humaine comme essentielle pour le monde de la culture, de la religion et de la science ».

« Les droits humains, a constaté le cardinal Martino, sont de plus en plus présentés comme le langage commun et le substrat éthique des relations internationales ».

Comme il l’a ensuite souligné dans l’échange avec les journalistes, le cardinal Martino a insisté sur « l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance des droits humains » : il y voit une « garantie pour la sauvegarde de la dignité humaine ».

Pour le représentant du Saint-Siège, « la vie de la communauté, au niveau interne comme international, montre clairement comment le respect des droits et les garanties qui s’ensuivent sont les mesures du bien commun ».

Pour souligner encore l’universalité de ces droits, le cardinal Martino a ajouté que « le mérite de la déclaration universelle est d’avoir permis à des cultures, des expressions juridiques et des modèles institutionnels différents de converger autour d’un noyau fondamental de valeurs et donc de droits ». Son préambule, cité par le cardinal Martino, dit à ce propos qu’elle a été adoptée comme « une conception commune à poursuivre ».

Au cours de l’échange avec les journalistes, le cardinal a reconnu que cette convergence avait été difficile à atteindre, mais qu’elle représente justement des expériences et des philosophies différentes ». C’est pourquoi il ne voit pas de nécessité d’une « révision globale ». Un Conseil des droits de l’Homme étudie d’ailleurs la situation mondiale des Droits de l’homme et vérifie comment ils se rapportent aux articles de la déclaration.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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