ROME, Mercredi 5 novembre 2008 (ZENIT.org) – Le nombre des victimes de la vague de violence antichrétienne qui a frappé récemment l’Etat indien d’Orissa s’élève à 500, affirme un représentant du gouvernement local qui signale avoir donné l’autorisation d’incinérer quelques 200 corps.
L’homme, qui souhaite garder l’anonymat, informe l’agence AsiaNews.it, a transmis ces chiffres à un groupe du Parti communiste de l’Inde marxiste-léniniste (Cpi – Ml), qui a réalisé une visite-enquête dans le district de Kandhamal. Selon le gouvernement, les victimes officielles des violences seraient une trentaine.
Les 15 et 16 octobre, le Cpi- Ml s’est rendu dans les villages détruits et dans les camps de réfugiés, rencontrant et interrogeant également des magistrats et des policiers. Le compte-rendu de cette visite-enquête a été publié sur le numéro de novembre de la revue « Liberation », l’organe du parti communiste indien.
« Outre les affirmations concernant le nombre réel de morts, le compte-rendu affirme qu’il y a aussi une différence entre ce que dit le Gouvernement et ce qui se passe réellement dans les camps de réfugiés », rapporte l’agence de l’Institut pontifical des missions étrangères (PIME).
En effet, selon le gouvernement, les 15 camps de réfugiés (qui accueillent 12.641 personnes), auraient de la nourriture en abondance, des médecins, des médicaments et des écoles pour les enfants. Or, en visitant certains camps, le groupe a constaté que les rations alimentaires sont insuffisantes, qu’ils manquent de médicaments et que les femmes enceintes n’ont aucune assistance. Les chrétiens qui y vivent sont quant à eux terrifiés et « craignent pour leur vie s’ils devaient oser rentrer dans leurs villages ».
« Les groupes fondamentalistes veulent renvoyer les forces de police mandatées par le gouvernement central, et s’organisent en groupes armés, menaçant tous ceux qui ne se convertissent pas à l’hindouisme, rappelle AsiaNews. Pour leur part, les responsables des camps de réfugiés poussent les réfugiés à regagner leurs villages, leur assurant que la vie y a repris son cours normal ».
Dans son rapport, le Cpi-Ml affirme que ce pogrom contre les chrétiens a été organisé depuis longtemps par le Vishwa Hindu Parishad et le Bajrang Dal, raison pour laquelle il demande à ce que le gouvernement central proclame leur mise au ban et les mettent hors-la-loi.