ROME, Mardi 16 septembre 2008 (ZENIT.org) – Les deux semaines de violence contre les chrétiens, dans l’Etat indien d’Orissa, dans le nord-est de l’Inde, ont fait 27 victimes.
Les attaques ont éclaté après l’assassinat du responsable hindou Swami Laxmanananda Saraswati et de quatre de ses associés dans le district de Kandhamal, le 23 août dernier.
Même si les maoïstes ont revendiqué l’attentat, la violence s’est aussitôt déclenchée contre les chrétiens. Les radicaux hindous ont détruit plus de 4.000 maisons sur tout le territoire d’Orissa et mis le feu à des écoles, églises et couvents.
Les forces de police, trop peu nombreuses, se sont révélées inefficaces devant la situation. Beaucoup de policiers n’étaient pas armés et n’ont rien pu faire pour arrêter les extrémistes. Cela dit, dans certains cas, ils ont eu un rôle significatif, avertissant prêtres, religieuses et fidèles chrétiens pour qu’ils puissent échapper aux violences.
Devant cette escalade de violence, Babu Joseph, le porte-parole de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde (CBCI), et d’autres responsables chrétiens ont dénoncé la situation auprès des médias et des officiels du gouvernement.
Le 7 septembre, une journée de jeûne et de prière a été observée pour les chrétiens en Inde.
Les responsables chrétiens sont également intervenus dans les médias nationaux et internationaux, faisant de nombreuses déclarations et tenant des conférences de presse pour exprimer la position de l’Eglise.
Ils ont également rédigé des mémorandums qu’ils ont fait parvenir à des personnalités comme Sonia Gandhi, le ministre de l’Intérieur Shivraj Patil et celui de la défense A.K. Anthony.
Bien qu’aucune nouvelle violence n’ait été signalée ces jours-ci, la CBCI suit de près la situation d’Orissa, rassemblant des informations et les diffusant sur les médias nationaux et internationaux, tout en tenant les autorités gouvernementales informées.