ROME, Lundi 18 août 2008 (ZENIT.org) – « Il est important que la Chine s’ouvre à l’Evangile », a déclaré le pape Benoît XVI en visite à Oies, lieu de naissance de S. Joseph Freinademetz qui voulait « vivre et mourir chinois ».
Benoît XVI s’est en effet rendu à Oies, lieu de naissance du saint missionnaire originaire du Haut-Adige, dans la région où il se reposait, et dont la sépulture se trouve en Chine. Au cours de cette visite, dans l’après-midi du mardi 5 août, le pape a prononcé quelques paroles improvisées.
« Je suis profondément ému de l’accueil aussi chaleureux que j’ai trouvé ici, et je ne peux que vous remercier de tout mon coeur. Et je remercie le Seigneur qui nous a donné ce grand saint, saint Joseph Freinademetz, qui nous montre la route de la vie et est également un signe pour l’avenir de l’Eglise ».
Le pape a souligné « la très grande actualité » de ce saint en disant : « Nous savons que la Chine devient toujours plus importante dans la vie politique, économique et même dans la vie des idées. Il est important que ce grand pays s’ouvre à l’Evangile. Et saint Joseph Freinademetz nous montre que la foi n’est une aliénation pour aucune culture, pour aucun peuple, parce que toutes les cultures attendent le Christ et ne sont pas détruites par le Seigneur: plus encore elles atteignent leur maturité ».
Benoît XVI a aussi souligné l’amour du saint pour la Chine et les Chinois en disant : « Saint Joseph Freinademetz, comme nous l’avons entendu, voulait non seulement vivre et mourir chinois, mais également rester chinois au ciel: il s’est ainsi idéalement identifié à ce peuple, dans la certitude qu’il se serait ouvert à la foi en Jésus Christ ».
Benoît XVI a achevé son allocution par cette prière : « Prions maintenant afin que ce grand saint soit un encouragement pour nous tous à vivre de nouveau, à notre époque, la vie de la foi, à aller vers le Christ parce que Lui seul, le Christ, peut unir les peuples, peut unir les cultures. Et prions aussi pour qu’il donne à de nombreux jeunes le courage de dédier leur vie totalement au Seigneur et à son Evangile. Toutefois, simplement, je ne peux que dire « merci » au Seigneur qui nous a donné ce saint et « merci » à vous tous pour cet accueil, qui me donne la preuve visible que l’Eglise est vivante aujourd’hui aussi et que la foi est une joie qui nous rassemble et nous conduit sur les routes de la vie. Merci à vous tous! »
Après avoir récité le Notre Père, prononcé l’oraison du saint et donné sa bénédiction, le pape, sur le parvis de l’Eglise, a salué, en italien et en allemand, les personnes présentes:
« Chers frères et soeurs, je voudrais simplement vous remercier de votre présence. J’ai appris que certains d’entre vous ont attendu plusieurs heures: merci de votre patience, de votre courage. Que le Seigneur vous bénisse tous », disait notamment Benoît XVI.
S. Joseph Freinademetz (1852-1908) avait été béatifié le 9 octobre 1975 par Paul VI. Il a été canonisé le 5 octobre 2003 par Jean Paul II.
Il disait notamment : « Le langage que tous les peuples comprennent est celui de l’amour », et encore : « J’aime la Chine et les Chinois. Je ne veux que mourir parmi eux et être enterré au milieu d’eux ».
Originaire de Abbazia, près de Brescia et dans la région du Sud-Tyrol, alors en Autriche et actuellement dans le Haut-Adige italien, il fut le premier missionnaire de l’Institut missionnaire de Steyl ou Société du Verbe Divin, à se mettre au service de l’immense population chinoise. Dans les pires conditions matérielles, et constamment persécuté, il y annonça l’Évangile pendant 30 ans. Il mourut à Taikiachwang, dans le sud du Shandong, il y a eu cent ans cette année, le 28 janvier 1908.
Anita S. Bourdin