ROME, Mercredi 16 avril 2008 (ZENIT.org) – « Je ne peux qu’essayer de bien remplir ce présent », et au service « pour tous », disait le cardinal Ratzinger, en 1997 dans un petit volume autobiographique intitulé : « Ma vie, souvenirs (1927-1977) » (Fayard, 1998).
Il écrit : « Ce que je vis aujourd’hui a commencé le jour de mon ordination épiscopale. Car le temps présent n’est pas une date précise, il est l’aujourd’hui d’une vie. Et cet aujourd’hui peut être plus ou moins long. Pour moi, ce qui a commencé avec l’imposition des mains à mon ordination épiscopale dans la cathédrale de Munich demeure toujours l’aujourd’hui de ma vie. C’est pourquoi je ne peux écrire mes mémoires à ce sujet, je ne peux qu’essayer de bien remplir ce présent » .(p. 140)
Il ajoute à propos de sa devise épiscopale : « J’ai choisi pour devise épiscopale la parole extraite de la troisième lettre de saint Jean : ‘Coopérateurs de la vérité’, premièrement parce que cela me paraissait faire le lien entre ma tâche précédente et ma nouvelle mission. Toute proportion gardée, il s’agit bien toujours de la même chose : rechercher la Vérité, se mettre à son service. Et, deuxièmement, parce que dans le monde actuel, la question de la Vérité a presque disparu, qu’elle paraît dépasser l’homme, et que sans elle tout disparaît, cette devise me sembla moderne dans le bon sens du terme. Sur les armoiries des évêques de Freising figure depuis environ mille ans le Maure couronné : on ne sait pas bien ce qu’il signifie. Pour moi, il exprime l’universalité de l’Eglise, sans acception de personne, ni de race ni de classe, car nous sommes tous « un » dans le Christ (Galates 3, 28) ». (p. 141)
Joseph Ratzinger a été nommé archevêque de Munich et Freising le 24 mars 1977. Le 28 mai suivant, il recevait la consécration épiscopale des mains de Mgr Josef Stangl, alors à la tête du diocèse de Würzburg. Il venait d’avoir 50 ans. Le 27 juin de la même année, Paul VI le créait cardinal. Il allait être élu comme Successeur de Pierre le 19 avril 2005.
Dans son autobiographie, le cardinal Ratzinger se souvient du jour de sa consécration comme d’un « jour extrêmement beau », « une lumineuse journée de début d’été, à la veille de la Pentecôte 1977 ».
« J’ai expérimenté la réalité du sacrement, qu’il se passe là vraiment quelque chose de réel. Puis, la prière devant la Colonne de la Vierge Marie – la Mariensäule – au cœur de la capitale bavaroise, la rencontre avec les nombreuses personnes qui accueillaient le nouveau venu… », raconte-t-il.
Mais la vraie joie de ce jour, explique le cardinal Ratzinger « était la joie de voir à nouveau présent ce ministère, ce service, dans une personne qui n’agit pas et ne vit pas pour elle-même, mais pour Lui et par conséquent pour tous ».
