ROME, Jeudi 20 mars 2008 (ZENIT.org) – Le docteur Bernard Devalois, ancien président de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs et responsable de l’unité de soins palliatifs à l’hôpital de Puteaux, a accordé une interview au magazine « La Vie » sur le cas de Chantal Sébire avant sa mort et plus globalement sur l’état des soins palliatifs en France, indique « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.
Pour lui, la démarche la plus efficace dans le cas de Chantal Sébire aurait été de soulager ses douleurs physiques et de l’accompagner dans la dignité, autrement, sans lui faire une injection létale.
La demande de Chantal Sébire : « aidez-moi à mourir » ne le choque pas, contrairement au tapage médiatique fait autour de cette affaire. Pour lui « c’est un épisode de plus de la propagande organisée par les partisans d’une légalisation de l’euthanasie ».
Interrogé sur la question de la souffrance endurée par la patiente, il distingue 2 termes : avoir mal, qui correspond à la douleur et être mal qui se rapporte à la souffrance. « J’ai l’intime conviction qu’on peut soulager les douleurs de Chantal Sébire », explique-t-il. Il reconnaît qu’il existe des douleurs chroniques rebelles, mais, dans les cas de cancers, « il n’y a pas de situations pour lesquelles nous ne puissions apporter de réponse ».
Pour lui, les demandes récurrentes d’euthanasie viennent d’un manque de formation des médecins à l’accompagnement, par l’ignorance des possibilités offertes par les médicaments et par « la confusion entre liberté et droit, largement entretenue par les partisans de l’association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) ». Tuer quelqu’un par amour lui paraît inconcevable en tant que médecin.
Il dénonce le manque d’unités de soins palliatifs. « Il y a 5 fois plus de demandes que de places », explique-til. Enfin, il souligne le manque de moyens financiers pour faire tourner correctement ces unités.
Il reconnaît enfin, qu’à l’inverse de l’ADMD, ils sont « de piètres communicants » et qu’il faut mieux faire connaître au public la loi Leonetti.
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Source : La Vie (Armelle Breton) 20/03/08