ROME, Mardi 4 mars 2008 (ZENIT.org) - Le Saint-Siège demande à l'ONU de promouvoir les droits des femmes par l'éducation et la reconnaissance de sa dignité, dans la famille, et dans la société.
L'Observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU, à New York, est intervenu le 3 mars lors de la 52e session de la Commission de l'ONU sur le statut de la femme dans le monde.
Mgr Migliore prône un effort pour faire en sorte que « l'égalité et la dignité de toutes les personnes humaines soit totalement respectée ».
Il souhaite que la société et les organisations confessionnelles travaillent ensemble pour chercher des chemins créateurs pour promouvoir le plein accès des femmes au développement des programmes et des schémas de financement. Des initiatives comme les programmes de micro crédit pour les femmes démontrent que l'ingéniosité humaine a la possibilité de créer des solutions nouvelles et innovantes dans ce domaine ».
Mentionnant la conférence de révision de Doha sur le développement, Mgr Migliore y voit une occasion de mesurer l'impact des programmes de financement sur la situation des femmes.
Il rappelle que le « Consensus de Monterrey » appelle les pays riches et les opérateurs en bourse de « prendre des décisions économiques » de façon à ce que la « croissance » et « l'éradication de la pauvreté » profitent « à tous, hommes, femmes et enfants ».
Il remarque que les femmes ont eu plus de part dans les prises de décisions ces dix dernières années, spécialement pour ce qui concerne le développement économique.
Pour le représentant du Saint-Siège, il est important que leur « vision spécifique » soit prise en compte, leurs « préoccupations réfléchies dans la prise de décision et l'adoption des programmes ».
« Cette participation, disait Mgr Migliore permet d'employer effectivement les forces et les talents des femmes, individuellement et collectivement ».
Mgr Migliore citait également l'Objectif du Millénaire N° 3, qui réclame l'égalité d'accès à l'édcation à tous les nivaux.
Pour sa part, soulignait le nonce, le Saint-Siège s'engage « totalement en faveur de l'éducation des femmes et des petites filles » : « Dans de nombreuses régions du monde, les institutions d'éducation catholiques continuent d'enregistrer un recrutement en majorité féminin » et elles « travaillent à la promotion de la femme dans la société ».
Mais à côté de l'éducation, Mgr migliore évoque aussi l'élimination des « pratiques discriminatoires », de façon à ce que les femmes jouissent de « l'égalité des chances », « un salaire égal à travail égal », le fair play pour les « promotions » dans le travail, un accès égal à la sécurité sociale et aux structures légales, l'égalité dans la propriété et les droits familiaux.
Il indique comme une « priorité » l'assistance aux femmes pauvres, en particulier aux victimes des abus sexuels et de la violence.
Il dénonce le trafic des femmes et des petites filles, dans un but économique et sexuel.
Il est également important, demande le Saint-Siège de favoriser l'accès des femmes au travail. Et il demande aux gouvernements de prévoir des lois qui protègent les femmes de « prédateurs sans scrupules », des conditions de travail inhumaines, et de la déshumanisation du travail.
En même temps, il déplore que le rôle des mères soit « souvent pas reconnu et pas récompensé ». Or, les femmes qui doivent mener simultanément leur carrière professionnelle et l'éducation des enfants ont besoin d'une sécurité économique.
Pour le Saint-Siège, il s'agit de mettre en œuvre des « politiques plus courageuses » pour rétribuer la contribution sociale et économique des femmes à la maison ».
Une rétribution aiderait les femmes pauvres et celles qui sont moins aptes à l'insertion dans le marché du travail. Et ce serait une façon concrète pour permettre aux femmes de bénéficier de la croissance publique dont elles sont souvent exclues.
« Evidemment, les hommes doivent assumer leur responsabilité à la maison et en famille », note le représentant du Saint-Siège.
Anita S. Bourdin