ROME, Mardi 22 janvier 2008 (ZENIT.org) – Une commission composée de 5 médecins, mise en place par la Congrégation pour les causes des saints, a fait savoir jeudi 17 janvier qu’elle jugeait « scientifiquement inexplicable » un miracle attribué à l’intercession du journaliste handicapé, Manuel Lozano Garrido, mieux connu sous le nom de Lolo.
Cet avis des médecins constitue un pas décisif sur la voie de la béatification. Le cas sera maintenant examiné par une commission de théologiens puis une commission de cardinaux. Benoît XVI a déjà approuvé le 17 décembre dernier la publication du décret reconnaissant les vertus héroïques de ce laՙïc espagnol.
Né en 1920 et mort en 1971, Lolo a passé une grande partie de sa vie en fauteuil roulant et les dernières années, privé de la vue. Ceci ne l’a pas empêché de participer aux activités de l’Action catholique et d’organiser des groupes de prière dans les monastères.
Visiblement ému, le postulateur de la cause de béatification, Mgr Rafael Higueras, qui a vu mourir dans ses bras le laïc de Linares (Jaèn) a rappelé à Zenit que « c’est la pratique dans l’Eglise de ne jamais étudier un miracle avant que ne soient reconnues les vertus de la personne ».
Après la réunion et l’avis positif du comité médical, a-t-il ajouté, il appartient maintenant à la commission des théologiens de voir si cette guérison, inexplicable sur le plan scientifique, a été obtenue par l’intercession de Lolo, ou pour d’autres raisons.
Ensuite les cardinaux réexamineront le cas et enfin, le pape pourra approuver le miracle.
La guérison est celle de Rogelio de Haro Sagra, né en 1972 (Lolo est mort en 1971). A l’âge d’un an et demi, Rogelio est opéré d’une péritonite mais des complications surgissent et les médecins doivent lui couper un mètre et demi d’intestin. La situation continue de s’aggraver. Les médecins sont sans espoir. Le crucifix de Lolo est alors posé sur lui et quelques jours plus tard, il est de retour chez lui.
Aujourd’hui Rogelio « est un beau jeune homme qui arbitre des matchs de tennis. Il a donné son témoignage », a-t-il précisé.
Mgr Rafael a également raconté la rencontre, peu après le Concile Vatican II, entre Lolo et Frère Roger de Taizé qui, « voyant son corps squelettique, immobile, et sa cécité qui ne l’empêchait pourtant pas d’écrire et de mener une activité apostolique » vit en lui « un sacrement de la souffrance ».
« Lolo était un passionné de la vie, a déclaré le postulateur, un défenseur de la vie. Il savait qu’il pouvait mourir à tout moment mas il savait aussi qu’il devait toujours faire ce qu’il pouvait pour servir, dans la souffrance, indépendamment du temps qui lui était donné de vivre ».
Pour tout renseignement complémentaire cf. http://www.amigosdelolo.com
Miriam Díez Bosch