Qu’est-ce que le droit canon et le dicastère romain dont c’est la spécialité ?

Réponses de son président, Mgr Coccopalmerio

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ROME, Mardi 22 janvier 2008 (ZENIT.org) – Qu’est-ce que le droit canon et le dicastère romain dont c’est la spécialité ? Son président, Mgr Francesco Coccopalmerio a proposé des définitions lors de la conférence de presse de présentation du prochain congrès sur ce thème.

A propos du Code de 1983, Mgr Coccopalmerio a rappelé tout d’abord qu’un « canon » serait, dans le code civil, un « article ». Et le Code est « avant tout un ‘indicateur’ des devoirs et des droits inhérents à la personne des fidèles ou à la structure de l’Eglise par institution du Christ lui-même ».

Mais à côté des données inhérentes à la personne humaine, il y a ensuite la loi positive, pour « préciser, appliquer, défendre les devoirs et les droits fondamentaux ».

Le président du Conseil pontifical pour les textes législatifs a ainsi comparé le Code à un « tableau » , « grand et complexe » où sont représentés « les fidèles et les communautés de l’Eglise » et où l’on indique « l’identité de chacun et sa ‘mission’ ».

Parmi les nouveautés apportées par le Code de 1983, il soulignait le canon 208 qui dit : « Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propres de chacun ».

Il commentait en disant qu’il s’agit d’un canon « programmatique » qui entraîne ensuite des déterminations « concrètes »: « Tous sont appelés à être actifs dans l’Eglise, à accomplir les célébrations liturgiques, l’enseignement, le gouvernement, chacun à son niveau, mais tous en position active ».

Mais ce sera l’un des buts du congrès, rappelait-il, de voir si c’est un « bon » Code, si le « tableau » est bon ou s’il a besoin de retouches, de restaurations.

Pour ce qui est du dicastère romain, son président rappelait tout d’abord son origine : la commission instituée par Jean XXIII, réformée par Jean-Paul II en 1984, puis en 1988, par la constitution Pastor Bonus, qui le transforme en « Conseil pontifical pour l’interprétation des textes législatifs » et enfin, en l’an 2000, comme son rôle n’est pas seulement interprétatif, il devient le « Conseil pontifical pour les textes législatifs », longtemps présidé par le cardinal Julian Herranz.

Quelles sont donc les compétences de ce dicastère, à côté de la tâche « délicate » de l’interprétation des normes qui est cependant seulement l’une de ses trois missions ?

Il « aide » aussi le Législateur suprême – le pape -, soulignait Mgr Coccopalmerio, « à maintenir constamment la législation dans l’Eglise » de façon à ce qu’elle soit « la plus complète et la plus mise à jour » possible.

Et il « l’aide » également « à veiller sur l’application correcte des lois en vigueur ».

« Ce congrès, organisé par le Conseil pontifical pour les textes législatifs, sera certainement d’une importance notable aussi pour le travail à venir du dicastère lui-même », a conclu Mgr Coccopalmerio.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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