France : 220 000 avortements par an et toujours « tabou » ?

« Sexualité, contraception, avortement », campagne en Ile de France

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ROME, Lundi 21 janvier 2008 (ZENIT.org) – « 220 000 avortements par an en France et toujours « tabou » ? », interroge « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.

France Info recevait, vendredi 18 janvier, Maïté Albagly, secrétaire générale du « Planning familial », le jour du lancement de la nouvelle campagne en Ile de France : « Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté » (cf. Synthèse de presse du 15/01/08).

Pour Maïté Albagly, l’avortement et la sexualité demeurent « tabous ». Ces sujets sont, d’après elle, victimes d’une « désinformation » et restent difficiles d’accès ; bien qu’une femme sur deux soit, au cours de sa vie, concernée par l’avortement. Pour elle, le chiffre des 220 000 avortements pratiqués chaque année en France « n’est pas énorme », puisqu’il est un « droit » acquis. « Ce qui est énorme, ce sont les grossesses non désirées », poursuit-elle.

Maïté Albagly explique ensuite que les médecins ne veulent plus pratiquer d’avortements parce qu’il y a un manque de reconnaissance et de visibilité pour cette profession et parce que le forfait IVG n’a pas été revalorisé depuis 12 ans. Ce manque de praticiens contraint les femmes qui veulent avorter à se rendre en Hollande et en Espagne notamment. Elle ajoute qu’en Espagne l’avortement est, en ce moment, « diabolisé ».

La campagne « Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté » a pour but de « rendre visible » ces pratiques et de « déculpabiliser » les femmes. Maïté Albagly dit préférer le terme « avortement » à celui d’ « interruption volontaire de grossesse » que l’on a, selon elle, employé pour adoucir une réalité qui n’est pas un meurtre.

Rappelons que cette campagne est financée par le conseil régional d’Ile de France à hauteur de 300 000 euros. Pour Francine Bavay, vice-présidente du conseil régional d’Ile de France, chargée des questions de santé et à l’origine de cette campagne, cette démarche part d’un constat « de nécessité et d’urgence » : 50 centres d’avortements auraient fermé entre 1999 et 2005 et les délais de prise en charge seraient de trois semaines en moyenne (la Haute Autorité de la santé (HAS) recommandant cinq jours).

Au cours de son intervention, Maïté Albagly a d’ailleurs invité les autres présidents des conseils régionaux à faire preuve du même « courage » pour initier une telle campagne.

Plusieurs associations se sont élevées contre cette campagne qui « vend l’avortement comme un voyagiste ferait une promo pour les vacances de ski ».

Pour écouter l’intervention de Maïté Albagly sur France Info, cliquez ici.

© genethique.org

Chaque article présenté dans Gènéthique est une synthèse des articles de bioéthique parus dans la presse et dont les sources sont indiquées. Les opinions exprimées ne sont pas toujours cautionnées par la rédaction.

Source : France Info 18/01/08 – www.rtl.fr 18/01/08 – Le Figaro 19/01/08

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ZENIT Staff

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