ROME, Dimanche 20 janvier 2008 (ZENIT.org) – La laïcité « à la française » n’est pas en contradiction avec une « existence normale » des religions dans la société : il en a été question lors des traditionnels « vœux » à l’Elysée.
Le président de la République française, M. Nicolas Sarkozy, a en effet présenté ses vœux aux représentants des religions en France, à l’Elysée, jeudi 17 janvier, indique la conférence des évêques de France (CEF).
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, et président de la CEF a été reçu à l’Elysée, jeudi 17 janvier en fin de journée, à l’occasion des vœux que M. Nicolas Sarkozy présentait aux représentants des religions en France.
Etaient également présents le Pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, le recteur Dalil Boubakeur, président du Conseil français du culte musulman, le Grand rabbin de France Joseph Sitruk, le Métropolite grec orthodoxe Adamakis Emmanuel et M. Olivier Wan Gehn, président de l’Union bouddhiste de France, ainsi que Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur chargée des cultes.
En sortant de l’Elysée, le cardinal Vingt-Trois a indiqué aux journalistes, rapporte la même source, qu’ils avaient parlé « de la possibilité que les religions puissent avoir une existence normale dans notre société », ce qui ne lui paraissait pas vraiment nouveau, « mais ce qui était intéressant c’est que ce soit le président de la République qui le dise ».
Le quotidien Le Figaro du 18 janvier mentionne de son côté que le cardinal Vingt-Trois « s’est réjouit » d’une nouvelle manière d’aborder le fait religieux, plus paisible et moins conflictuelle, qui correspond à une nouvelle génération politique » ».
Le quotidien Le Monde du 19 janvier relève pour sa part que le cardinal Vingt-Trois estime aussi « que le volume des réactions [aux discours] est disproportionné. Les convictions de M. Sarkozy sur le rôle des religions sont connues de longue date ; elles ne se traduisent pas en décisions factuelles. Que je sache, ses propos n’ont pas entraîné le démantèlement de l’équilibre républicain. S’il proposait une révision de loi de 1905, alors, là, ce serait autre chose ! »