ROME, Lundi 7 janvier 2008 (ZENIT.org) – Dans son « tour d’horizon » du continent africain, lors de son discours au Corps diplomatique, le pape Benoît XVI avoue sa « souffrance » devant les défis que les populations doivent affronter en particulier au Darfour.
Les populations du Darfour
« Je voudrais en premier lieu redire ma profonde souffrance, en constatant combien l’espérance semble presque vaincue par le sinistre cortège de faim et de mort qui se poursuit au Darfour ».
Benoît XVI encourage la coopération pour une solution efficace : « Je souhaite de tout cœur que l’opération conjointe des Nations unies et de l’Union africaine, dont la mission vient juste de commencer, porte aide et réconfort aux populations éprouvées ».
Des Grands lacs à la Somalie
Pour ce qui concerne le « processus de paix dans la République démocratique du Congo », le pape déplore qu’il « se heurte à de fortes résistances près des Grands Lacs, surtout dans les régions orientales », et que par ailleurs la Somalie, en particulier Mogadiscio, « continue à être affligée par les violences et la pauvreté ».
« Je fais appel aux parties en conflit, lance le pape, afin que cessent les opérations militaires, que soit facilité le passage de l’aide humanitaire et que les civils soient respectés ».
Appel pour la paix au Kenya
Pour ce qui concerne le Kenya et la « brusque éruption de violence » de ces derniers jours, le pape s’associe à « l’appel lancé par les Evêques le 2 janvier » et il « invite tous les habitants, en particulier les responsables politiques, à rechercher par le dialogue une solution pacifique, fondée sur la justice et la fraternité ».
Benoît XVI a d’ailleurs lancé la semaine dernière un appel à la paix et au dialogue à la suite des violences suscitées par le résultat de l’élection présidentielle. Dans une lettre adressée par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone au président de la conférence épiscopale du Kenya, le cardinal John Njue, archevêque de Nairobi, le pape l’assurait de ses prières pour que cesse cette « tragédie », et manifestait sa « solidarité spirituelle » avec les victimes des violences.
« Le Saint-Père, disait le cardinal Bertone, espère de tout coeur que ce pays, connu pour sa tranquillité et où le développement social constitue un facteur de stabilité dans une région agitée, s’éloigne de la menace d’un conflit ethnique (…). Il espère la fin immédiate des violences fratricides » et il lance un appel aux autorités politiques, « responsables du bien commun », les invitant « à reprendre le chemin de la paix et de la justice ».
« Le pays, disait le télégramme, a besoin d’une paix fondée sur la justice et la fraternité et les difficultés doivent être surmontées dans le dialogue et le débat démocratique ».
L’Ethiopie et les chrétiens en Afrique
« L’Eglise catholique n’est pas indifférente aux gémissements de douleur qui s’élèvent dans ces régions, insiste le pape. Elle fait siennes les demandes d’aide des réfugiés et des déplacés et elle s’engage pour favoriser la réconciliation, la justice et la paix ».
Pour ce qui concerne l’Ethiopie qui « fête l’entrée dans le troisième millénaire chrétien », le pape déclare : « Je suis sûr que les célébrations organisées à cette occasion contribueront aussi à rappeler l’œuvre immense, sociale et apostolique, accomplie par les chrétiens en Afrique ».
Anita S. Bourdin
