ROME, Jeudi 29 novembre 2007 (ZENIT.org) – La réunion des cardinaux du monde entier sur l’œcuménisme a suscité des espoirs dans la communauté de Taizé, reconnaît frère Alois, successeur de frère Roger à la tête de la communauté, dans un article publié en première page de l’édition italienne de « L’Osservatore Romano ».
« A Taizé, nos cœurs se sont réjouis lorsque nous avons appris que le Saint-Père proposait à la réflexion des cardinaux la question de l’oecuménisme », confie-t-il au quotidien du Saint-Siège.
« Accueillant tant de jeunes, nous savons que beaucoup d’entre eux ne voient plus le sens des divisions confessionnelles héritées du passé. Si nous ne prenons pas conscience de cela, nous risquons de ne plus pouvoir les accompagner aux sources de la confiance de la foi ».
« Comment peut-on être témoin d’un Dieu d’amour et laisser durer nos séparations ? », s’interroge-t-il.
« La réconciliation n’est pas une dimensions de l’Evangile parmi tant d’autres, elle en est le résumé ».
« Nos démarches de réconciliation ne peuvent que s’inspirer de la manière dont Dieu vient vers nous, explique-t-il. Dans le Christ, Dieu accueille notre humanité en lui et il nous communique sa propre vie. Cette communion est un échange ».
« Vendredi, le Cardinal Kasper a rappelé aux cardinaux que l’encyclique du pape Jean-Paul II Ut unum sint, parle ‘non seulement d’un échange d’idées mais de dons’, ajoutant à juste titre qu’un tel ‘œcuménisme d’échange ne constitue pas un appauvrissement, mais un enrichissement réciproque’ », poursuit frère Alois.
« Le cardinal Kasper, – rapporte encore frère Alois -, a ajouté que ‘dans le dialogue basé sur l’échange spirituel, le dialogue théologique jouera un rôle essentiel. Mais il ne sera fécond que s’il est soutenu par un œcuménisme de la prière … l’oecuménisme spirituel constitue en effet l’âme même du mouvement œcuménique »
« Cet œcuménisme de la prière, frère Roger en a vu très tôt la nécessité et, à Taizé, nous voudrions le partager avec beaucoup d’autres » a conclu frère Alois.