Brésil : Béatification de Sœur Lindalva, martyre de la pureté

Fille de la Charité de Saint Vincent de Paul

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ROME, Lundi 26 novembre 2007 (ZENIT.org) – La famille spirituelle de saint Vincent de Paul comptera une nouvelle bienheureuse dimanche prochain, 2 décembre, avec la béatification d’une Fille de la Charité, Sœur Lindalva, au Brésil, à Salvador de Bahia, en tant que martyre de la pureté.

En effet, à côté du martyre sanglant, pour des motifs de persécution contre les chrétiens, l’Eglise catholique reconnaît le martyre de la pureté. Une tradition qui remonte aux premiers siècles chrétiens.

Selon l’anthropologie et la théologie chrétienne en effet, le corps n’est pas un simple « objet », il est le « Temple de l’Esprit », ainsi, celui qui fait violence au corps d’une femme porte atteinte à sa personne même, à son intériorité même, comme l’expliquait un spécialiste des martyrs du XXe s. en Allemagne, Mgr Helmut Moll, dans une interview (cf. Zenit du 29 mars 2007).

Rappelons qu’en plus des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, les Filles de la Charité font aussi un vœu spécial de service des pauvres. Ces vœux, non religieux, sont annuels et toujours renouvelables. Le code de droit canonique reconnaît cette communauté comme une Société de vie apostolique.

La Servante de Dieu Lindalva Justo de Oliveira (1953-1993) sera béatifiée dimanche prochain lors d’une célébration eucharistique au stade « do Barradão », de Salvador de Bahia, comme nous l’annoncions il y a quelques semaines parmi les béatifications approuvées par Benoît XVI (cf. Zenit du 11 octobre 2007).

Benoît XVI avait autorisé la promulgation du décret qui déclare sœur Lindalva martyre, le 16 décembre 2006. Le « miracle » du martyre dispense, rappelons-le, de l’attente d’un autre « miracle » pour la béatification. Ce sera la première femme brésilienne appartenant à une Société de Vie Apostolique à être béatifiée.

Sœur Évelyne Franc, supérieure générale des Filles de la Charité souligne qu’il s’agit « d’une grande joie et d’une action de grâce pour l’Église du Brésil, pour toutes les Provinces, pour la Compagnie des Filles de la Charité et pour la Famille Vincentienne ».

« C’est aussi l’occasion, ajoute-t-elle, de renouveler et d’intensifier la pastorale des vocations et de faire connaître le témoignage de Sœur Lindalva » (cf. http://www.filles-de-la-charite.org/fr ).

Sœur Lindalva était née au Brésil le 20 octobre 1953, dans un quartier très pauvre de l’Etat de Rio Grande, au Nord du pays. Elle devint Fille de la Charité de la Province de Recife en 1988.

C’est à l’issue de son « séminaire », c’est-à-dire de son « noviciat », que Lindalva fut envoyée, en 1991, à l’ « Abri Dom Pedro II », un hôpital communal de Salvador de Bahia, au service des plus pauvres.

Responsable de la section masculine, elle s’occupait de 40 personnes âgées avec le dévouement qui caractérise le charisme de saint Vincent de Paul et ses filles spirituelles, à l’instar des saintes et bienheureuses de la communauté des Filles de la Charité, Louise de Marillac, Catherine Labouré ou Rosalie Rendu.

Le 9 avril 1993, Vendredi Saint, elle participa à une célébration pénitentielle. Et c’est pour avoir défendu sa virginité qu’elle fut ensuite poignardée par un des pensionnaires de l’Abri. Elle avait 40 ans.

Sa mémoire liturgique a été fixée au 7 janvier, jour de son baptême, puisque le jour de sa « naissance au Ciel » – date en général choisie pour la célébration des saints et des bienheureux – tomberait le 9 avril, donc souvent en Temps pascal, pendant lequel l’Eglise célèbre la Résurrection du Christ.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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