C’est le premier commentaire relâché par le président de la Conférence épiscopale bulgare et évêque de Sofia, Mgr Christo Proykov, à l’agence de la conférence épiscopale italienne SIR lors du rapatriement des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien naturalisé bulgare, ce matin, à Sofia, après huit ans et demi de détention en Libye.
Les cinq infirmières, arrivées en Libye dans les années 1990, après la fin du communisme en Bulgarie, et le médecin d’origine palestinienne, venu pour un stage, avaient été accusés d’avoir transmis le virus du sida à 438 enfants libyens, dont 56 sont décédés.
Malgré de nombreux témoignages contraires, ils ont été condamnés à mort. Grâce aux négociations menées par l’Union européenne et la France, cette peine a été commuée en prison à perpétuité et ils ont pu être extradés. Ils ont été immédiatement graciés par le président bulgare Guéorgui Parvanov.
« Aujourd’hui pour les Bulgares, c’est un jour de Pâques car la justice est ressuscitée », se réjouit Mgr Proykov.
« L’arrivée de nos compatriotes, à l’aube, à été une belle surprise, a ajouté l’évêque. Nous ne nous y attendions pas ».
Mgr Proykov se réjouit que tout se soit « bien terminé », que le « mal ait été vaincu » et estime que les infirmières et le médecin vont bien « étant donné les horreurs qu’ils ont vécues ».
« Le fait que l’Union européenne ait pris le problème des infirmières bulgares ainsi à cœur, également en se rangeant du côté de la justice, a été très beau. Merci aussi à la France et à ces femmes merveilleuses comme Mme Sarkozy et Mme Ferrero-Waldner [commissaire européenne aux Relations extérieures, ndlr] qui se sont données dans cette mission sans faire de bruit. Le reste, a-t-il conclu, est pour l’histoire qui jugera ceux qui ont tant fait souffrir ces pauvres femmes ».