Dans un message à l’ « Aide à l’Eglise en détresse » (AED), l’évêque a expliqué qu’une sœur dominicaine lui avait téléphoné lundi soir pour lui annoncer que Fadila Naoum, 85 ans, et sa sœur Margaret, de 79 ans, avaient été tuées.
L’archevêque a précisé que les voleurs ont fait irruption dans leur maison, située près de la mairie de Kirkouk et près d’un couvent de dominicaines qui entretenaient d’étroites relations avec les victimes.
Mgr Sako a décrit Margaret comme étant une personne « dynamique » et très active dans l’Eglise, alors que sa sœur Fadhila était obligée de garder le lit.
Dans un message envoyé mardi à l’AED, juste après avoir célébré les funérailles, l’archevêque a écrit : « Nous avons pris soin de Margaret et de Fadhila. Je suis vraiment très ému et fort troublé par cette situation qui semble perdurer ».
L’évêque a précisé que la police avait ouvert une enquête mais que personne n’avait encore été arrêté.
Mgr Sako estime qu’il pourrait s’agir d’une tentative de vol mais pas nécessairement d’un acte antireligieux. Il a dit craindre toutefois que ce meurtre n’alimente la peur d’une recrudescence de violence antichrétienne à Kirkouk, comme cela est le cas à Bagdad et à Mossoul.
« Un vent de panique a commencé à souffler sur les chrétiens de Kirkouk – a-t-il constaté –, mais je leur ai dit de ne pas avoir peur ».
La violence à Bagdad et à Mossoul a provoqué un exode chrétien, mais Mgr Sako précise que la ville de Kirkouk n’avait hébergé jusqu’ici que 30 familles de déplacés.
La cité kurde d’Ainkawa, a-t-il affirmé, n’était pas préparée à l’afflux des communautés catholiques. Ainkawa et la région environnante d’Erbil accueillent aujourd’hui le Babel College, le St Peter’s Seminary et plusieurs congrégations religieuses féminines, évacués de la zone de Bagdad.