ROME, Jeudi 1er mars 2007 (ZENIT.org) – « Retrouvons le sens de la construction européenne » : c’est le titre d’une initiative de Chrétiens pour l’Europe présentée à Bruxelles le 28 février par des membres du « groupe IXE », Michel Camdessus, président des Semaines Sociales de France (France), Luca Jahier, secrétaire du réseau Reteinopera (Italie) et Thomas Jansen, représentant le Comité Central des catholiques Allemands (Allemagne).
Le Manifeste se trouve sur le site des Semaines Sociales de France : www.ssf-fr.org, dans les langues suivantes : français, anglais, allemand, italien, espagnol, slovaque, croate, et ukrainien. Il fera prochainement l’objet d’une pétition en ligne.
Réunissant des chrétiens de la plupart des pays de l’Ouest, du Centre et de l’Est de l’Europe, le Groupe « Initiatives de chrétiens pour l’Europe » (IXE) a pour principal objectif de constituer un lieu d’échange, de réflexion et de proposition concernant les évolutions économiques et sociales de l’Europe, avec le souci de promouvoir les principes de la pensée sociale chrétienne dans la construction de celle-ci.
Le Manifeste « Retrouvons le sens de la construction européenne » constate en effet que le projet européen connaît actuellement une crise et il déplore le désenchantement à l’égard de l’Europe qui existe dans plusieurs pays européens.
Face à cette situation, les signataires du Manifeste estiment que l’Europe doit relever les défis d’une croissance solidaire et durable (croissance économique, politique énergétique commune, exigence de justice sociale) et assumer la responsabilité mondiale qui correspond à sa vocation culturelle et morale : être un facteur de paix, promouvoir la solidarité internationale, construire une politique commune de l’immigration, soutenir la mise en place d’une gouvernance mondiale au service du développement durable.
Cela suppose, font observer les membres de cette initiative, que l’Europe sache approfondir son unité et retrouver sa cohérence, en reformulant ses objectifs politiques et culturels, d’où l’urgence de la définition d’une véritable éthique de la gouvernance européenne.
Pour eux, cela suppose aussi une transformation des consciences permettant à chacun de mieux réaliser sa propre identité européenne, condition indispensable à l’exercice d’une vraie démocratie à l’échelle de notre continent. Le Manifeste souligne qu’une telle perspective nécessite la mobilisation de tous les acteurs de la vie politique, de la société civile et, bien entendu, des médias.
