ROME, Lundi 12 février 2007 (ZENIT.org) – Les évêques du Congo lancent un nouvel appel pour la mise en œuvre de la démocratie, explique l’agence missionnaire Misna.

« Le moment est venu pour que le pays soit gouverné et que le peuple se mette au travail grâce à une gestion qui soit conforme aux principes et aux règles de jeu dans un État démocratique » écrivent les évêques de la République Démocratique du Congo, « réjouis » que le processus électoral touche à sa fin.

Dans communiqué diffusé hier au terme de la session ordinaire du Comité permanent, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) invitent les nouveaux gouvernants à s’acquitter « avec conscience et dévouement de leurs devoirs d’État dans la gestion quotidienne du pays ».

Tout en rappelant « le principe de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale de la Rdc – lit-on encore dans le document dont l’agence Misna a reçu une copie – la Cenco considère comme tâches prioritaires la consolidation de la paix et la concorde nationale, la création d’une armée républicaine et d’une police qui garantissent la sécurité de tous, la lutte contre l’analphabétisme, le désenclavement des populations, le respect de la dignité de la personne humaine, la mise sur pied du Conseil économique et social, l’ouverture de notre pays à l’Afrique et au monde ».

Se référant aux violences post-électorales qui ont troublé il y a deux semaines la province sud-occidentale du Bas-Congo, la Cenco « stigmatise les causes qui ont amené les uns et les autres aux affrontements ayant occasionné de nombreuses pertes en vies humaines » et demande une enquête « sérieuse » pour établir les responsabilités et éviter que de tels événements se reproduisent. « Les évêques présentent leurs condoléances attristées aux familles des victimes et les assurent de leur proximité spirituelle » assurent-ils dans leur communiqué.